Ils habitent à Rouyn-Noranda. Ils ont 19 et 20 ans. Ils partagent une passion commune pour la musique électronique. Voilà ce qui a mené Frédérik Massicotte, Adam St-Pierre, Antoine Goulet, Jean-Simon Lavoie, Alexis Giguère, Logan Guimond, Antonin Bilodeau, Sacha Talbot, Édouard Beauvais, Étienne Goulet et Léonard Lacasse à former un comité organisateur pour créer un événement extérieur unique dans la région. La première édition du Igloofesse s’est ainsi déroulée le 2 janvier dernier dans une ambiance des plus électrisantes. 

Espace extérieur aménagé, horaire des DJ, page Facebook, logo, liste d’invités VIP, règles et code de conduite bien établis, commanditaires pour le prêt de matériel et d’équipement, DJ Booth portatif construit sur mesure, son, lumières, décorations et thématique vintage, tout y était… L’événement avait beau être privé, il n’en demeure pas moins que le comité organisateur avait bel et bien pensé à tout pour accueillir sa centaine d’invités et faire de cette journée un moment mémorable. 

Crédit photo : Milan Roy-Gaudet
Crédit photo : Milan Roy-Gaudet

UNE VERSION RÉGIONALE 

L’Igloofesse de Rouyn-Noranda s’est inspiré de l’Igloofest de Montréal, un festival urbain de musique électronique qui a lieu en janvier, depuis 2007, et qui propose une programmation hivernale extérieure dans le Vieux-Port, site aménagé pour accueillir DJ et foules dansantes. C’est ce style d’événement que ce groupe de jeunes adultes de l’Abitibi-Témiscamingue voulait reproduire, mais en version réduite. « On n’a pas vraiment ça en Abitibi de festival ou de show de DJ. Il y a des soirées, comme au Paramount ou dans les bars, mais pas vraiment de journée dédiée à ça. Nous autres, on a décidé qu’on voulait le faire pour nos amis et aussi pour la communauté de DJ de l’Abitibi et de Rouyn », explique Adam St-Pierre. « Le moment a aussi été choisi pour se rassembler entre amis parce qu’il y en a plusieurs qui sont aux études à l’extérieur et qui revenaient chez eux pour les vacances », ajoute Frédérik Massicotte. Ce sont donc les amis et les familles des membres du comité organisateur et des DJ qui faisaient partie de cette liste VIP

Comme ils étaient limités dans le temps, question d’esquiver tout le tralala associé à l’organisation d’un événement public, ils ont opté pour une première édition dans une cour privée. D’ailleurs, l’adresse du festival n’a été dévoilée que la veille, pour éviter que les amis des amis se pointent sans invitation. 

Courtoisie du comité organisateur
Courtoisie du comité organisateur

UNE PLANIFICATION BIEN RODÉE 

De 13 h à 23 h, les DJ se sont succédé à la table de mixage de la scène Coca-Cola : Chef Pulio (Jules Thibault), Goulag (Antoine Goulet), Massive (Frédérik Massicotte), DJ Léo (Léonard Lacasse), Jeyric (Jérôme Ricard), Beauvais (Édouard Beauvais), Tillgone (Étienne Goulet), Cooking (Sacha Talbot et Adam St-Pierre) et Villz (Christophe Villeneuve). À ces DJ en début de carrière s’ajoutaient aussi des noms plus connus, des habitués du mixage en Abitibi, notamment Land (Johnathan Landriault), Morinoz (Jason Morin) et KrabbeR (Thomas Laverdière). 

Des règles strictes et bien définies ont été envoyées aux personnes invitées quelques jours avant l’événement. Entre autres, on leur demandait de s’habiller chaudement en privilégiant tout ce qui est coloré et vintage, d’arriver tôt pour le premier set à 13 h, d’apporter consommations et nourriture puisque rien n’était vendu sur place et de prévoir un conducteur désigné. Il était aussi précisé que la musique serait coupée à 23 h, qu’il n’y avait pas d’after sur le site, qu’un feu extérieur était prévu et qu’il ne s’agissait pas d’un open ouvert à tout le monde. 

Frédérik Massicotte et Adam St-Pierre se disent vraiment satisfaits. Tout s’est déroulé comme prévu, sans bévue et sans débordement. Plus d’une centaine de personnes ont circulé sur le site au cours de la journée et de la soirée. Ils ne cachent pas leur envie de refaire un tel festival éventuellement, en y apportant quelques améliorations. Un événement public pourrait aussi voir le jour.


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.