(en collaboration avec Tourisme Abitibi-Témiscamingue)

« Notre seule limite, c’est votre créativité! », tel est le slogan proposé par le FABLABLAB sur son site Web dont les différentes pages font la promotion d’un espace de création et de formation aux technologies numériques rendant accessibles au public diverses ressources humaines et matérielles.

IL Y A QUELQUE CHOSE QUI CLOCHE…

Présenté comme le fruit d’une collaboration belgo-canadienne et basé à Mons, en Belgique, l’espace aurait été fondé en 2022. De prime abord, tout semble en ordre. La structure habituelle d’un site Web est respectée, les renseignements sont plausibles et l’offre est cohérente avec les tendances actuelles. Pourtant, des détails accrochent l’œil, des phrases sont incomplètes ou étrangement structurées, l’anglais et le français se chevauchent, les photos des membres de l’équipe ont quelque chose d’artificiel et le graphisme semble inabouti. En somme, on ne peut s’empêcher, après une observation approfondie de la plateforme, de s’interroger sur la crédibilité de sa proposition. Et pour cause : le FABLABLAB est une pure fiction, directement sortie des têtes de la muséographe belge Nathalie Cimino et de l’artiste multidisciplinaire Dominic Lafontaine, de Timiskaming First Nation.

UN PRODUIT CROISÉ INSPIRÉ PAR LES CLICHÉS

Plutôt qu’un véritable lieu physique de rencontre et de création, le FABLABLAB est le fruit d’une résidence croisée entre La Chambre blanche, une galerie et un centre d’artistes de Québec, et Transcultures, un centre multidisciplinaire pour les cultures numériques et sonores basé à Mons, en Belgique. Au cours d’une première semaine d’échange, en juin, Nathalie et Dominic en sont venus à l’idée de recourir aux clichés du milieu des technologies numériques pour proposer une réflexion sur le sujet. « J’ai travaillé comme facilitateur dans un Fab Lab [atelier de fabrication collaboratif]. Il y a beaucoup de clichés, de buzzwords [mots à la mode] dans ce monde-là. Innovation, communauté, tout ça… c’est beaucoup de blabla, d’où le nom aussi, FABLABLAB », explique Dominic.

Le duo a ainsi entièrement créé un site à partir d’une intelligence artificielle. « Les images, les noms des personnes, les compétences des membres de l’équipe et tout le contenu ont été créés par l’intelligence artificielle. J’ai copié toutes les descriptions de Fab Lab à travers la France et la Belgique et je les ai mis dans un générateur de textes », précise Dominic. Pour illustrer physiquement le FABLABLAB, l’artiste a également eu recours à des générateurs d’images, après avoir passé un mois à explorer les outils nécessaires et à en apprendre sur leur utilisation.

C’EST PAS FINI!

Pour la suite de l’article, rendez-vous ici: https://www.tourisme-abitibi-temiscamingue.org/blogue/2022/10/07/le-fablablab-un-drole-dovni-numerique/