Il ne s’agit pas seulement d’une page qui se tourne, mais sans doute de la fin d’une série en plusieurs tomes, d’une pièce en quatre actes, d’un coffret de plusieurs albums, de plusieurs mouvements d’une même danse, d’œuvres qui pourraient être exposées ou d’une série de toiles : assurément, en vingt ans, c’est tout un legs que laisse Madeleine Perron qui a annoncé son départ du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT). 

« J’adore les artistes et le milieu culturel et artistique de notre région, tout le monde le sait », a-t-elle écrit dans une note annonçant son désir de relever de nouveaux défis. 

Au fil des ans, Madeleine Perron (Mado, pour la majorité) a incarné la stabilité et l’écoute, mais aussi la revendication. En 2012, le CCAT a déposé un mémoire sur le projet de parc national Opémican, axant sa position sur le potentiel historique du territoire et l’intérêt du site sur le plan culturel. Madeleine Perron a alors défendu la vision de l’organisation lors des audiences publiques. Par la suite, le CCAT a fait de représentations pour actualiser la politique culturelle du Québec, en insistant également sur le développement du numérique, l’accès aux arts et le développement culturel des communautés autochtones. 

Équipe

Pendant la pandémie, Madeleine Perron a aussi été aux premières loges afin de demander de l’aide pour les artistes qui vivaient une véritable traversée du désert, à l’instar des lieux de diffusion et les nombreux événements partout sur le territoire. 

Le flambeau s’apprête à être transmis. Madeleine Perron assure qu’elle répondra présente pour l’accompagnement et la formation en vue de ce nouveau mandat qui sera tout, sauf une mince tâche. 

L’Indice bohémien tenait à souligner les nombreuses années d’implication de Madeleine Perron et à lui souhaiter un agréable passable vers de nouvelles aventures… 

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Mado, ce fut un privilège de t’avoir sur mon parcours tôt dans ma vie professionnelle et de collaborer avec toi depuis près de 20 ans. Tu as été une mentore inspirante, qui m’a si bien démontré l’importance de respecter l’historique des choses tout en restant flexible et ouverte à la découverte et au renouveau. C’est grâce à toi si je garde toujours en tête l’importance que l’information circule dans une équipe! Au plaisir de se croiser dans tes nouveaux projets, je te souhaite qu’ils soient stimulants et qu’ils sachent satisfaire ta curiosité et ton talent pour faire une différence dans ton milieu. 

– Émilie Villeneuve, cheffe du service de la culture de la Ville de Rouyn-Noranda (membre de l’équipe du CCAT de 2008 à 2011) 

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Madeleine Perron : femme d’une grande détermination, toujours souriante et amicale! 

– Louis-Antoine Laroche 

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Mado est imprégnée de culture jusqu’au bout de ses beaux cheveux frisés. Elle s’est battue pour améliorer le sort des artistes et des organismes culturels en Abitibi-Témiscamingue et je suis pas mal certaine qu’elle continuera à le faire à sa façon! Merci pour ton aide et pour tous les précieux conseils que tu m’as donnés à mon arrivée à L’Indice bohémien. Je te souhaite le meilleur pour la suite et je suis certaine que nous pourrons tous te recroiser bientôt dans un lieu culturel près de chez nous.  

Valérie Martinez, directrice générale de L’Indice bohémien 

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Les membres du Regroupement des bibliothèques publiques de l’Abitibi-Témiscamingue te remercient, chère Madeleine, de ta vigilance et ton dévouement pour la culture régionale, notamment pour les arts et les lettres. Nous reconnaissons ton apport incroyable et te souhaitons une « seconde vie » remplie de beaux projets stimulants pour toi! 

Je te remercie. 

– Michelle Bourque, au nom du Regroupement des bibliothèques publiques de l’Abitibi-Témiscamingue 

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Mado, 

Ton passage dans la vie des artistes et des organismes témiscabitibien.ne.s, au sein du CCAT ou non, a été plus que pertinent, et ce n’est pas terminé. 

Ta folie, ton intégrité et ta sagesse m’ont beaucoup servi. Tu nous as (m’as) fait grandir, rêver, foncer… « NAME IT! » 

Bonne continuité, j’ai hâte de voir ce que tu trames. 

– Lou-Raphaëlle Paul-Allaire, ancienne chargée de projets au CCAT 

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Pour moi, Mado, c’est l’équilibre entre intelligence et sensibilité, réfléchir et agir, affirmation et douceur. 

Nourrie par un amour sincère du milieu culturel, pulsée par une préoccupation particulière pour les artistes, elle s’est donnée entière à la défense des intérêts des arts et de la culture (sans jamais chercher le spotlight). 

On peut déjà mesurer l’impact historique qu’elle a eu pour le secteur, mais aussi pour la région. Comme on dit : c’pas rien. 

Geneviève Béland, présidente du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue 

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Inspirante, agréable, compétente, grandiose, j’ai toujours adoré travailler avec Madeleine et j’espère fortement la croiser dans ses projets futurs! 

Jenny Corriveau, Ta Gueule Communications 

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La nouvelle que tu partais du Conseil de la culture m’a paru étrange, puisque c’est à l’inverse de cette étape que je t’ai rencontrée. Jeune et fringante, comme on dit.  

Le Festival du cinéma n’en était qu’à ses débuts, sans encore d’orientations précises. Guy, Louis et moi avions déjà déboisé le sentier. Mais il fallait désormais l’embellir et le fignoler. Fraîchement sortie du Cégep, Mado a décidé de nous organiser, de nous définir, et d’avoir une VISION pour nous. (Personne n’est surpris ici de cette insistance soulignée en lettres majuscules!) 

Mado fut la capitaine de notre vaisseau longtemps. Je lui ai appris à galérer dans des dizaines de cocktails-cinéma, au risque d’y laisser sa santé. Avec Guy et Louis, nous avons distribué nos cartes d’affaires à des milliers de personnes pour dire haut et fort que notre région existait. Mado, tu fais partie des pionnier.ère.s qui ont donné une direction à la vie culturelle d’aujourd’hui. 

Tu as toujours dit que tu voulais travailler dans l’ombre. Et bien aujourd’hui, mets tes lunettes de soleil! Parce que le soleil brille sur toi de ses mille feux. 

Bonne chance pour les nouveaux projets! 

Guy, Louis et Jacques, Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue 

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Mado est accueillante, souriante, et travailler avec elle, c’est être en mode « recherche de solutions »! Sa connaissance du milieu culturel, sa grande expérience et sa bienveillance sont des éléments qui rendent agréable le travail à ses côtés. Je garde un excellent souvenir de nos échanges et nos discussions. Bonne route Mado, et je souhaite recroiser ton chemin dans les prochaines années! 

Véronic Beaulé, agente de développement culturel à la MRC de Témiscamingue 

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Équipe

Entendez-vous son battement d’ailes? Elle est un corbeau qui voit tout, qui est prêt à déployer ses ailes pour venir en aide et dont le cri est franc, puissant et sans équivoque. Perchée en haut d’un pin ou les deux pieds au sol, aux premières loges du trafic, Mado est la femme qui saisit l’essence des choses en un regard perçant. Portant l’héritage des premiers artistes et travailleurs culturels ayant choisi de vivre en Abitibi-Témiscamingue, elle défend, accompagne, forme, supporte, professionnalise notre milieu. Curieuse et visionnaire, elle a permis à toute une région de se déployer en ayant toujours un pas d’avance sur les enjeux pertinents. Humble, rigoureuse à l’esprit vif, elle pousse ceux qui l’entourent à prendre leur envol.  

Rosalie Chartier-Lacombe, directrice générale du Petit Théâtre du Vieux Noranda