Après dix jours de cueillette intensive, 1600 livres et 1500 pots de boutons de marguerites et avant d’entamer la cueillette de cœurs de quenouilles, Éric Cloutier, coordonnateur du projet Vers Forêt, raconte où en est rendue l’entreprise après trois ans d’exploitation.
Cette année, c’est le grand saut, plus d’aide financière extérieure, la Corporation Gadboury de Latulipe chapeautera entièrement le projet. « On vise à être kif-kif dans nos dépenses et nos revenus, voler de nos propres ailes », mentionne M. Cloutier. Consolider les produits déjà existants, fignoler les recettes et les formats, s’adapter à la clientèle et penser à quelques petites nouveautés pour l’été, tels sont les projets de Vers Forêt depuis les derniers mois et pour ceux à venir.

Des produits marginaux mais savoureux!


Sur la douzaine de produits déjà commercialisés depuis trois ans, s’ajoutera cette année la gelée de Pimbina. Ce fruit est en réalité une petite cerise qui pousse en grappes, au goût assez unique, qu’on récolte après les premières gelées d’automne. À la Foire gourmande, les visiteurs pourront également déguster des têtes de violons. « Nous travaillons actuellement avec notre chef Louis-Joseph Beauchamp pour lui donner une valeur ajoutée, c’est d’ailleurs ce qu’on vise avec la majorité de nos produits », raconte M. Cloutier.


Parmi les plus gros vendeurs, on retrouve la pousse d’épinette qui a connu sa véritable heure de gloire lors du passage du chef cuisinier Louis-Joseph Beauchamp à l’émission Des kiwis et des hommes à la fin du mois de mai dernier. « Les gens se sont mis à me téléphoner pour savoir si on pouvait en retrouver dans la région de Montréal », mentionne encore M.Cloutier. Déjà une vingtaine de points de vente sont établis en Abitibi-Témiscamingue et un autre défi pour l’entreprise est de se trouver deux points de vente dans la région de la métropole – le marché Jean-Talon est déjà dans la ligne de mire – et peut-être d’entrer dans la composition de menus de deux ou trois restaurants.


« La mission de Vers Forêt est vraiment de distinguer la région avec des produits qui se différencient », conclue M. Cloutier. \