C’est tout un spectacle que nous ont concocté Véronique Filion et sa bande pour Amos vous raconte son histoire (8 au 25 juillet) et Val-d’Or vous raconte son histoire (29 juillet au 15 août). « L’idée a germé il y a 7 ans. Les gens en apprennent beaucoup sur l’Abitibi, et en plus, le spectacle est très drôle », mentionne Véronique, conceptrice des deux circuits. 

DEUX ŒUVRES UNIQUES

Véronique explique qu’à Amos, qui en est à sa 7e saison, l’auditoire est composé au quart de touristes, tous très emballés. Certains lui ont même confié ne pas avoir vu de théâtre historique de rue à si grand déploiement ailleurs. Val-d’Or, pour sa part, en est à sa toute première saison. C’est dans une optique artistique, touristique et économique (beaucoup de partenaires financiers ont été ralliés autour du projet) que le circuit a vu le jour. 

Malgré leurs similitudes, les deux projets sont très différents. Du point de vue historique, les débuts des deux villes ne sont pas pareils. À Amos, il est question de l’arrivée des colons dans la région avec le train et le clergé, tandis qu’à Val-d’Or, les gens ont dû se débrouiller par eux-mêmes. Les débuts y ont été déjantés et festifs avec le développement rapide, les hôtels et la prostitution. Véronique assure que le spectacle reste « sur la limite » et demeure familial. La présence autochtone à Val-d’Or est aussi très importante. La troupe comprend deux comédiens autochtones, soit Mavrik Papatie (Lac-Simon), et Roger Wilde (Pikogan), qui joue l’important rôle de Gabriel Commanda, le prospecteur anicinabe ayant découvert le gisement qui a donné naissance à la mine Lamaque. La 3e avenue a d’ailleurs été tracée à partir du sentier qu’il empruntait tous les jours. 

Pour Véronique Filion, auteure des deux circuits, les démarches de travail d’Amos et Val-d’Or ont été différentes. À Val-d’Or, il a fallu commencer par faire des choix parce qu’il y a beaucoup de bâtiments historiques. De plus, lors de la mise en scène, elle a dû s’adapter aux particularités urbaines. « À l’église Saint-Sauveur, il y a deux beaux escaliers. J’y positionne nos personnages de façon à ce que tout le monde puisse bien les voir. »

En tout, ce sont une quarantaine de comédiens qui revêtent environ 50 costumes, beaucoup de travail donc pour les couturières Catherine Dubé (Amos) et Julie Jackson (Val-d’Or). La musique a été composée par Dylan Perron à Amos et Neil Bennett à Val-Or. 

Voilà de quoi vous planifier non pas une, mais deux belles sorties à l’extérieur cet été.


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.