DOMINIQUE ROY 

La littérature a ce pouvoir de transporter, d’inspirer, de transformer… Tous les goûts sont dans la nature; ils sont uniques et façonnés par des passions et des expériences personnelles. Dans ce « spécial littérature », quelques membres de l’équipe de L’Indice bohémien vous présentent des œuvres qui ont marqué leur esprit ou nourri leur imagination. Laissez-vous guider par leurs recommandations et plongez dans les univers littéraires qui les fascinent. 

L’HISTOIRE NOUS LE DIRA 

Dominic Ruel est le président par intérim du conseil d’administration. Il nous fait part d’un coup de cœur à saveur historique. 

« Écrits par Laurent Turcot, les deux tomes de L’Histoire nous le dira nous amènent à redécouvrir le Québec qu’on aime. On y lira sur nos expressions du langage, les pratiques médicales, le bungalow des banlieues, le pâté chinois et la poutine, en passant par le hockey et le calendrier des saints. Je retiens surtout un récit palpitant de la Conquête et une histoire plus large et passionnante de l’exploration française de l’Amérique. L’Histoire nous le dira est un point de départ agréable, accessible et utile pour s’intéresser à notre histoire. Des livres pour les curieux et les amoureux du Québec, écrits simplement, sans devenir simplistes ». 

Courtoisie Dominic Ruel

L’EAU SÈCHE : TOME 1 – LE PROJET GREENWOOD 

Depuis février 2016, Valérie Martinez assure la direction générale de L’Indice bohémien. C’est elle qui fait rouler la machine. Elle nous parle de son gros coup de cœur pour le premier roman de son amie Myriam Huard, L’eau sèche. 

« Au départ, cela devait être une série Web et elle en a fait un roman! Cette histoire se passe en 2035, dans un petit village où l’eau est infectée par des algues noires. Dès le début, j’ai été prise dans cette histoire enivrante, car chacune des pages était un suspens qui m’empêchait d’arrêter la lecture. Cette histoire est franche, directe et très bien écrite. Elle laisse des images plein la tête et, parfois, cela peut être troublant. Un livre québécois à suspens à lire absolument et sans retenue. Merci pour ton très bon premier livre, Myriam! J’ai déjà hâte de lire ton prochain! » 

Photographe : Alexis Garneau

HANTER VILLERAY 

Sophie Bourdon s’est jointe au conseil d’administration de L’Indice bohémien, il y a quelques mois. Son coup de cœur des dernières semaines est Hanter Villeray, de l’autrice Gabrielle Caron. 

« C’est dans un appartement coquet du quartier Villeray que Maude, une jeune professionnelle, commence sa deuxième vie… sa vie de fantôme. Elle tente tant bien que mal de se familiariser avec les bases de l’existence fantomatique, un univers qu’elle découvre avec étonnement et humour. Elle y fait la rencontre de personnages hauts en couleur, dont Jackie, fantôme septuagénaire, au franc-parler, qui veille sur sa fille Denise, et Rosaire, homme centenaire qui hante les lieux depuis la fondation même du quartier Villeray. Même si les personnages principaux du roman sont des fantômes, Hanter Villeray n’a rien de lugubre. Bien au contraire, Gabrielle Caron aborde l’au-delà avec une tendresse et une légèreté désarmante. J’ai été touchée par ce trio fantomatique et attachant qui, malgré son immortalité, continue de chercher un sens à son existence – ou à son absence d’existence. Ce roman m’a fait réfléchir à ma propre fin, tout en m’arrachant de nombreux sourires. Être un fantôme, c’est peut-être tout simplement continuer d’errer dans des lieux que l’on a aimés auprès des gens qu’on aime. C’est ce que j’ose espérer. » 

Courtoisie Sophie Bourdon

PETIT TRAITÉ SUR LE RACISME 

Nouveau lui aussi au sein de l’équipe du conseil d’administration, Raymond Jean-Baptiste a choisi de présenter Petit traité sur le racisme. 

« [Une œuvre] percutante […] qui mêle les souvenirs, les réflexions, les aphorismes et les références culturelles. Dans un style libre et varié, Dany Laferrière nous porte à réfléchir sur le racisme systémique, la mémoire coloniale, l’identité noire, les préjugés et leur impact. Dans un ton à la fois ferme et nuancé, le natif d’Haïti décrit les mécanismes du racisme et propose comme outil de résistance l’imaginaire collectif, la parole, l’humour et la littérature ». 

Courtoisie : Raymond Jean-Baptiste

ELLE R’VIENDRA PAS, CAMILLE 

Ce petit bijou québécois, signé Guillaume Pineault, a provoqué, chez Lyne Garneau, notre coordonnatrice au contenu, un véritable voyage dans le passé. 

« Bien que ce soit une lecture légère, l’auteur utilise des anecdotes savoureuses et très imagées, en se racontant sur ses relations et ses peines d’amour. Par moment, je me suis revue, au secondaire et au cégep, avec mes kicks (surtout ceux qui m’ont fait pleurer!). J’ai beaucoup apprécié ce livre, notamment la franchise de l’auteur portant tout autant sur ses maladresses que sa perception parfois erronée. Par exemple, vers la fin du livre, il se confie de la façon suivante sur une relation : “À la base, le titre était 12 ans de couple, 11 belles années. Mais c’était égoïste de ma part. C’était peut-être 11 belles années pour moi, mais aujourd’hui je sais qu’elle pourrait dire : 12 ans de couple, 11 étés pas pires, pis 2-3 beaux Noëls”. Cet extrait démontre bien l’humour que l’auteur utilise par son écriture, ce qui m’a beaucoup plu. » 

Courtoisie Lyne Garneau

Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.