C’est du 10 au 16 juillet prochain, à Amos, que se déroulera la 53e édition du Tour de l’Abitibi. Pour beaucoup de jeunes sportifs, le passage des meilleurs coureurs cyclistes juniors au monde dans les rues et sur les routes de la région éveille des souvenirs mémorables. Je suis moi-même issu d’une famille proche du Tour. Mon oncle, Robert Villeneuve, a participé à l’épreuve dans les années 1970. Déjà tout jeune, mon père m’emmenait voir les arrivées et les départs des courses. J’ai toujours été fasciné par le passage d’un peloton cycliste à vive allure. Les bruits, le courant d’air, les couleurs vives donnent la chair de poule!
Étant la plus grande et prestigieuse course par étapes pour juniors de la planète, le Tour soulève les passions des jeunes cyclistes de tous les continents. D’ailleurs, plusieurs anciens champions en Abitibi sont par la suite devenus des cyclistes professionnels, certains participant même au Tour de France, le plus prestigieux des Grands Tours.
Bruno Gauthier est directeur technique du Tour depuis plus de 15 ans. Pour lui, ce qui définit l’expérience du Tour de l’Abitibi, c’est l’aspect humain. Organiser un si grand tour de force en parcourant plus de 600 km sur les routes de la région, année après année, implique beaucoup de gens passionnés et dévoués pour assurer le succès de l’événement. Des amitiés se forment avec les entraîneurs des équipes, les officiels, les bénévoles qui reviennent et rendent le Tour particulier.
En plus du besoin énorme de bénévoles, un enjeu récurrent année après année, un des défis actuels est causé par les contrecoups de la pandémie qui a laissé des traces sur les équipes et sur la relève des jeunes cyclistes. Ainsi, même si l’édition de 2023 devrait compter un plus grand nombre d’équipes qu’en 2022, le Tour est dans une phase de reconstruction. Ses dirigeants souhaitent revenir vers des éditions plus imposantes, comme il était devenu coutume par le passé, avec des pelotons de 150 coureurs. À ce niveau, les allégements sanitaires devraient faciliter le retour des équipes internationales.
NOUVEAU PARTENARIAT ET REGARD TOURNÉ VERS L’AVENIR
Mélanie Rocher, présidente du conseil d’administration, me révélait de son côté que le Tour venait de s’entendre avec la compagnie Glencore pour un partenariat de trois ans. Les visions et valeurs communes aux deux organisations permettront, entre autres, de développer un tout nouveau Tour de l’Abitibi FÉMININ dans les prochaines années!
Avec les jeunes filles autant que les jeunes garçons qui viendront participer au Tour de la relève et qui pourront désormais rêver de rouler le « GRAND » Tour de l’Abitibi dans le futur, parions que le Tour continuera d’être une véritable carte postale abitibienne pour les jeunes de même que leurs familles de partout au Québec.
La réussite du Tour de l’Abitibi repose grandement sur sa plus grande richesse qui est l’implication de ses valeureux bénévoles. Si vous avez du temps à donner en juillet, rendez-vous sur le site Web de Tour Abitibi. Parions que tout le monde en ressortira inspiré!
AJOUT DE LA RÉDACTION
Selon les données du Tour de l’Abitibi, cet événement d’envergure internationale génère d’importantes retombées touristiques et économiques pour la région. Avec en moyenne 156 000 spectateurs, 17 000 spectateurs sur le Web et 500 bénévoles, cette activité est une vitrine pour l’Abitibi-Témiscamingue. Les retombées économiques sont évaluées à 1,2 M$.