Undique, universi. Cette devise latine signifie « De partout, tous ensemble ». Elle est figée sur une plaque, devant le siège social de la MRC de La Vallée-de-l’Or où se dresse désormais le Polyscope, une œuvre réalisée par l’artiste Paul Salois. Cette immense pierre taillée trône dans ce qu’on nomme la Pointe des Nations. Tout près, se trouve aussi le sentier des Souvenirs, où le pavé qui va de l’entrée du parc jusqu’à cette sculpture est parsemé de noms, gravés dans la pierre, en mémoire des travailleurs et de leurs familles.

George Kocik agit comme porte-parole du comité à l’origine de ce mémorial. « C’est un projet qui a commencé en 2014. Val-d’Or est riche en histoire minière. On a vu, au fil des ans, des hommages aux entreprises et aux fondateurs, mais notre désir était aussi de souligner la mémoire des travailleurs, ces gens qui ont consacré leur vie aux mines », raconte M. Kocik.

Pendant 18 ans, M. Kocik a travaillé à la mine Lamaque, puis pendant 15 ans à Bourlamaque. Ce milieu, il le connaît bien. « On s’est inspiré des plaques qui se trouvent près du Centre Bell avec le Canadien de Montréal. C’est là que l’idée d’un sentier des Souvenirs m’est venue », précise M. Kocik.

Pour le comité qui en a eu l’idée, l’endroit est un hommage aux bâtisseurs d’ici, à ceux qui ont fait partie de l’histoire. Il offre aux gens l’occasion de faire graver leur nom de famille sur l’une des pierres mémorielles pour que ceux-ci fassent désormais partie de l’histoire de la Pointe des Nations.

Cet espace a été créé à l’initiative d’un comité où siège M. Kocik. L’inauguration a été reportée en raison de la pandémie, mais les membres du comité se réjouissent de le voir enfin se concrétiser. « Nous avons pratiquement tous 70 ans passés. Alors pour nous, c’était important de voir la réalisation de tout ça pour ceux qui ont aussi façonné l’histoire, avec leur travail et ceux de leurs familles », conclut-il.


Auteur/trice

Lise Millette est journaliste depuis 1998, tant à l'écrit qu'à la radio. Elle a également été présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). En Abitibi-Témiscamingue, elle a été rédactrice en chef de L'Indice bohémien en 2017 et depuis, elle continue de collaborer avec le journal.