Alors que le Festival des Guitares du Monde en Abitibi-Témiscamingue (FGMAT) s’apprête à souffler ses 20 bougies, L’Indice bohémien s’est entretenu avec Élie-Anne Dumont-Lamerise, la codirectrice générale du Festival. Pour l’édition spéciale de cette année, l’équipe du FGMAT a voulu offrir une expérience inoubliable aux festivalières et festivaliers en concoctant une programmation mêlant tradition et innovation.

Djely Tapa. Crédit photo : Christian Leduc.

SPECTACLES EN PLEIN AIR

Élie-Anne s’enthousiasme : « Le premier gros changement cette année, c’est d’ajouter des spectacles extérieurs en soirée, de façon tout à fait gratuite pour la population. On a Walter Druce en première partie des Shirley. Ça va déménager, on a hâte! Aussi, DJ Fromage fera la première partie de Gab Paquet. » Cette initiative vise à créer une ambiance conviviale et dynamique, propice aux échanges et à la découverte musicale… en plus de promouvoir la musique régionale. « On propose aussi des spectacles de la scène culturelle locale gratuitement », précise la codirectrice.

UN NOUVEAU VOLET MÉTAL

Un tout nouveau volet métal dynamise la programmation pour répondre aux goûts variés du public et enrichir la diversité des genres musicaux représentés. Ce nouveau volet vise à rendre hommage à la scène métal florissante de la région : « Il y a des virtuoses de la guitare dans la musique métal, s’enthousiasme Élie-Anne. L’essence même de la musique métal, c’est la guitare […] On voulait vraiment aller chercher une scène différente, dynamiser la clientèle. Pour nous, l’inclusion d’un volet métal était le premier pas évident à prendre pour aller vers de nouvelles activités et de nouveaux genres musicaux. »

Ivan Boivin-Flamand. Crédit photo : Christian Leduc.

POUR TOUS LES ÂGES

Cette année, le Festival propose également un spectacle consacré spécialement aux personnes qui résident dans des maisons de retraite. L’artiste Martin Bernard se produira à l’Agora des arts ainsi que dans quelques résidences, dans le but d’offrir un moment de musique inclusif et accessible aux personnes à mobilité réduite.

« On a aussi un spectacle de l’artiste Kalimba destiné aux enfants, au Petit Théâtre du Vieux-Noranda, explique Élie-Anne. On invite les écoles de Rouyn-Noranda à venir nous visiter […] Pour la représentation de l’après-midi, on enverra à toutes les écoles de la région un lien de diffusion en direct, pour que les élèves puissent visionner le spectacle depuis leur classe. »

DE GRANDS NOMS POUR DE GRANDS MOMENTS

« On a bonifié notre offre et on a voulu dynamiser le Festival, mais on a pris soin de garder les formules gagnantes du passé ». Parmi les formules gagnantes qu’évoque la codirectrice, notons les représentations d’artistes déjà connus et fort appréciés du public.

Un des moments attendus de cette édition est le spectacle original de Richard Séguin, conçu spécialement pour le FGMAT. Les billets pour cette représentation se sont envolés en deux heures, témoignant de l’engouement suscité par l’événement. Une supplémentaire s’est depuis ajoutée.

Notons également les présences de Christone « Kingfish » Ingram, consacré prodige blues par Billboard et ayant remporté le Grammy du meilleur album blues contemporain pour son disque 662 ainsi que de la Famille Denuy, le groupe western absurde fondé par Claude Meunier à qui l’on doit le désormais classique morceau C’est Noël.

Le Festival des guitares du monde de l’Abitibi-Témiscamingue aura lieu du 25 mai au 1er juin, à Rouyn-Noranda. Pour connaître la programmation, consultez le site Web du FGMAT.

Alexandre Da Costa. Crédit photo : Christian Leduc.

Auteur/trice

Claudia Caron est détentrice d’un baccalauréat en études littéraires ainsi que d’une maîtrise en littérature et arts de l’écran, qu’elle a complétés à l’Université Laval. Elle fut l’instigatrice et la directrice éditoriale de Bleu panache, feu la revue numérique de création littéraire en Abitibi-Témiscamingue associée à L’Indice bohémien. L’art et la création étant au cœur de ses intérêts, Claudia porte plusieurs chapeaux au quotidien. Elle œuvre ponctuellement comme scénariste et comme artiste peintre. Au cours de sa carrière d’autrice émergente, elle a notamment obtenu des bourses du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, de Première Ovation, ainsi que remporté le prix de Poésie Rolande-Gauvin. Son projet de série télé Polycule a récemment obtenu l’appui du Programme d’aide à l’exportation de Québecor, au nom des productions Fair-Play. Elle habite à Amos.