Charles Duguay est parti pour l’au-delà à la lueur des lumières qu’il avait allumées au plus profond de tous ceux qu’il a rencontrés. Frères de vie, de scènes et de travail, proches et amis nombreux se sont réunis le 8 mars à la cathédrale d’Amos, où un hommage émouvant lui a été rendu.

Crédit photo : Denise Robitaille.

UN HOMME DE FAMILLE

André Talbot, ami de longue date, décrit Charles comme un homme de famille au grand cœur, généreux de son temps et de ses talents. Gilles Gravel, ami de scène, ajoute que « Charles est un homme qui ne laisse personne indifférent : on se sent important, unique et respecté en sa présence et on devient une meilleure personne ». Charles est décrit comme un fervent de la nature, résidant près d’une forêt qu’il entretient, appréciant les rencontres familiales dans ce petit paradis.

Proche aidant pour ses parents, Charles a été un chef de famille rassembleur. Avec Denise, sa bien-aimée, il veillait sur leurs enfants et petits-enfants, les accueillant chaleureusement dans leur maison, ou lors des rencontres familiales dans un chalet des Laurentides.

PILIER DE LA SOCIÉTÉ

Charles a été profondément impliqué dans différents aspects de la vie d’Amos-région. Serge Bastien, ami et collègue de travail, loue son humanisme et son professionnalisme, soulignant son engagement bénévole au sein de plusieurs organisations, dont La Maison du Bouleau Blanc, la Société des Arts Harricana, le Club Optimiste d’Amos et la Caisse Desjardins, dont il a été le président.

Il poursuivit l’œuvre de son père pour le développement du Club de Curling, en s’impliquant comme président. L’équipe de Charles a participé au Championnat du Québec et plusieurs se souviennent de leurs plaisirs d’avoir joué avec lui.

AU SERVICE DES ARTS ET DE LA CULTURE

Charles Duguay, pianiste de formation classique, a enregistré deux CD, À fleur de peau en 2001 et En plein cœur en 2015. Ce dernier, un hommage à André Gagnon, inclut des pièces populaires et classiques et a été diffusé sur Radio-Classique à Montréal. Charles a aussi signé ses propres arrangements et compositions. Au cours des 20 dernières années, il a donné plus de 200 concerts lors d’événements culturels et sociaux de la région.

Charles a dirigé l’équipe des auteurs pour le livre du 100d’Amos en 2014 en plus de superviser la construction de « La cathédrale blanche » pour le même événement, malgré des températures de -30 °C.

Tout en siégeant à la Commission des arts et de la culture de la ville, il a contribué à l’actualisation de la politique culturelle d’Amos et a été actif dans diverses associations artistiques telles que l’Ensemble Vocal de l’Amitié et le Salon du livre. Charles a aussi cofondé le club de photographie Le Contraste, réalisant la couverture d’Histoire du Québec publié en 2001 au Québec et en France. Il a aussi cultivé sa passion pour la sculpture après avoir suivi des cours à Saint-Jean-Port-Joli.

REPOSE EN PAIX, CHARLES

Ce n’est pas du bout des lèvres qu’on dit au revoir à un tel homme. Lors de la chaleureuse cérémonie funéraire, c’est au nom de tous que son ami Gilles Gravel a déclaré : « Charles, tu nous as donné ce que tu avais de plus précieux, ton cœur, aussi grand que pouvaient étreindre tes bras. Tu nous laisses une route à suivre, une façon de donner au suivant, pour répandre un peu plus d’humanité dans ce monde qui en a vraiment besoin. Quelque part, ailleurs, tu nous soutiens encore. »


Auteur/trice

Ingénieur forestier pour Domtar Woodlands, la Société d’État REXFOR et puis à son compte, Gaston a pris sa retraite en 2006. De retour sur les terres de sa jeunesse et fort d’un baccalauréat en Études littéraires, il se consacre à l’écriture tout en collaborant avec L’Indice bohémien depuis 2016 à la rédaction de textes et à la distribution du journal.