Le compte à rebours est lancé pour la 48e édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, qui se déroulera du 23 au 26 mai à l’aréna Nicol Auto de La Sarre. Cet événement mettra de l’avant un groupe sélectionné d’autrices et auteurs originaires de la région, offrant ainsi au public une occasion privilégiée de découvrir ou redécouvrir leurs œuvres littéraires et de plonger dans la richesse culturelle de l’Abitibi-Témiscamingue. Survol des ouvrages proposés.

UNE NUIT DE TEMPÊTE, YVES BEAUCHEMIN (ÉDITIONS QUÉBEC AMÉRIQUE)

Par une nuit de décembre, l’urgentiste Romain Bellerose soigne un jeune homme qui vient de faire une chute sur un trottoir glacé. À partir de ce moment, leurs deux vies seront inextricablement liées.

Une adolescente plongée dans l’émoi d’un premier amour, une femme en pleine crise mystique, un homme à tout faire aussi prompt à rendre service qu’à tordre le nez aux voyous, une amoureuse incapable de résister à l’appel du gâteau au chocolat : on reconnaît avec bonheur la marque de l’auteur du Matou dans la riche palette de personnages qui composent ce roman.

LA DERNIÈRE SI ON LA PERD, GENEVIÈVE BÉLAND ET HENRI JACOB, AVEC UNE PRÉFACE DE RICHARD DESJARDINS (ÉDITIONS DU QUARTZ)

Que racontent nos révoltes? Dans cette correspondance punk et acidulée, Geneviève Béland et Henri Jacob échangent sur la suite du monde. Véritable appel à l’indignation et à la mobilisation, La dernière si on la perd dépeint certes un monde qui ne tourne pas rond, mais déploie contre vents et marées de nombreuses pistes de solution. Car « sans les rêves, il ne resterait que les cauchemars ».

DOUX BORDEL, ANDRÉE-ANNE BRUNET (LIBRE EXPRESSION)

Une nouvelle mère raconte à son bébé leur première année ensemble, alors que tout explose autour d’eux. Une suite de tableaux dressant le portrait du beau et du moins beau, d’un quotidien happé par des temps incertains. Une parcelle de maternité dépeinte avec humour et amour, insufflant un peu de lumière dans les moments plus gris. Un roman plein d’esprit, de tendresse et de p’tits régurgits.

BOOM BOOM, ALEXANDRE CASTONGUAY, CATHERINE PERREAULT, MÉLODIE RHEAULT, ROSALIE ROY-BOUCHER ET COLL. (ÉDITIONS DU QUARTZ)

En écho à l’album Boom Boom de Richard Desjardins – à l’occasion du 25e anniversaire de sa sortie –, treize auteurs et autrices, comme autant de chansons, joignent leurs voix en une œuvre célébrant le grand poète et auteur-compositeur-interprète québécois. BOOM BOOM donne à voir à la fois les univers littéraires propres aux écrivaines et écrivains et conviés à la fête, mais aussi l’importance qu’a pu prendre l’artiste dans notre imaginaire collectif.

ROMAN SANS RIEN, ANTOINE CHARBONNEAU-DEMERS (VLB ÉDITEUR)

Ce serait un livre de madame, un livre avec un verger, Antoine Charbonneau-Demers sur la couverture, un livre d’été, un livre d’aéroport, un livre de chez Costco, un livre écrit comme une mauvaise traduction, un vieux livre poussiéreux qui emprunterait ses temps de verbes aux morts, à qui on ne reproche jamais rien. Tant qu’à essayer de plaire, il ferait un vrai livre ordinaire, un livre affreusement normal. Trahisons du roman et fourberie de l’art, violence du désir et ridicule des corps, et ce vide à remplir qui ne se comble jamais, et la famille, et la communauté, tout ce qui enracine et aliène en même temps. Roman sans rien parle de ça et de bien d’autres choses, avec une choquante légèreté.

ÉCORCHÉES, TOME 2 : DOWN THE RABBIT HOLE, JESSY GAUMOND (LES ÉDITIONS ÉDILIGNE)

Troublée par la disparition de plusieurs danseuses, Meagan veut à tout prix découvrir ce qui leur est arrivé. Mais sa rencontre avec un énigmatique et séduisant jeune homme détournera son attention.

Entretemps, Sookie sort enfin de son coma causé par l’accident de voiture. Elle doit alors faire face à une réalité à laquelle elle n’est pas prête. Dans cet enfer où l’amour et la haine se côtoient, les vrais visages seront révélés. Manipulées et utilisées, elles croient avoir atteint le paroxysme de leur cauchemar, alors qu’en réalité, il ne fait que commencer…

J’AI DÉJÀ FAIT SOURIRE UN DOUANIER, SAMUEL LAROCHELLE (ÉDITIONS STANKÉ)

Samuel Larochelle n’était pas outillé pour parcourir le monde : sa famille n’a jamais quitté le Québec et l’anxiété a fait de lui sa maison. Pourtant, il a joué à Indiana Jones en Jordanie, rêvé que Céline Galipeau annoncerait sa disparition au Vietnam, cherché de l’or au Yukon, frenché comme un perdu au Brésil, frôlé la mort aux Îles-de-la-Madeleine, gravi un volcan de nuit à Bali et pleuré en laissant Amsterdam derrière lui. Avec un mélange d’humour, de vulnérabilité et d’effronterie, il nous plonge dans ses tumultueuses aventures de globe-trotter et ses réflexions sur l’art de voyager… pour le meilleur et pour le pire!

PIISIM NAPEU, GEORGES PISIMOPEO (ÉDITIONS HANNENORAK)

Constitué d’une suite de récits, Piisim Napeu se présente comme un miroir qui aurait éclaté et dont les morceaux rassemblés nous offrent un même visage : celui d’un enfant qui avait conclu un pacte troublant avec son petit crayon jaune et de l’homme qu’il est devenu.

Entre les savoirs de Planshish, sa mère, les désolations, les pertes, les ruptures et les douleurs, il y a la force vive du vent, la beauté des étoiles, la nécessité de retrouver la langue et le désir tout simple de vivre. Piisim Napeu, « homme-soleil », est le nom cri de Georges Pisimopeo.

ÉMERGENCE INSOUMISE, CYNDY WYLDE (ÉDITIONS HANNENORAK)

Émergence insoumise s’ouvre sur un souvenir de l’autrice qui attend un taxi après un colloque : « Non, mais croyez-vous vraiment que moi, une femme des Premières Nations, je vais aller attendre seule le soir, à Val-d’Or? » Ces mots, adressés au gardien qui lui indique que les portes de l’université sont sur le point de fermer, seront le catalyseur d’une réflexion sur le sort réservé aux femmes autochtones, aussi bien dans le milieu carcéral que dans la société canadienne en général. Alternant entre les réminiscences personnelles et les analyses du racisme systémique afin d’aller au-delà des statistiques et des préjugés, cet essai de Cyndy Wylde s’inscrit dans une tradition de littérature de combat, qui bouscule les idées reçues et dynamite le confort et l’indifférence.

PRINCESSE BELZÉBUTH AU POW-WOW, MÉLANIE KISTABISH, EZA PAVENTI ET LUCILLE LESUEUR (LES MALINS)

Lorsque Princesse B. est invitée à se rendre au pow-wow de Pikogan, elle est loin de se douter qu’elle sera projetée au cœur d’une enquête impliquant une mystérieuse disparition et le légendaire Windigo. Accompagnée de son fidèle Philémon, elle se liera d’amitié avec la bienveillante et ingénieuse Maggie, qui lui servira de guide dans sa communauté et l’univers des ANICINAPEK. Leur trio réussira-t-il à résoudre le mystère à temps pour les festivités du pow-wow?

L’Indice bohémien tient également à mentionner la parution posthume de 365 jours de peine d’amour de Michaël Bédard (Linda Poirier).

Les autrices et auteurs suivants seront aussi présents au Salon du livre :

  • Caroline Arbour, Scaro 20 ans
  • Joanne Hamelin, Les ailes d’une pionnière
  • Thérèse Veillette, Les « elles » de Juliette
  • Annie Gilbert, Gratitude, mon passage de la maladie à la santé
  • Geneviève Ouellet, La quête de Livia
  • Joannie Langlois, Les oubliées
  • Huguette Lemay, Être humain en gestion… plus que jamais
  • Christiane Desrivières, D’un crépuscule à l’autre, T.2
  • Mélissa Breton-Guertin, Un tournant inattendu : vérité à tout prix
  • Murielle Angers-Turpin, J’ai osé croire en mes rêves… jusqu’au bout!
  • Caroline Arcand, La petite fermette du mieux-être
  • Christian Villeneuve, Transcender les hivers
  • Frédérik Fournier, Cœur à bois; GB Morin, Et si ce n’était pas une disparition?
  • Claire Bergeron, Sur les ruines de sa vie
  • Isabelle Barrette, L’amour dans la Grosse Pomme
  • Maurice Bélanger, Le courage de mon meilleur ami
  • Sissie Roy, Ces amours qui nous tuent

Pour consulter la programmation complète du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, rendez-vous sur le site Web de l’événement.