La danse a longtemps accompagné les soirées familiales et paroissiales. On se transmettait les pas, les figures; musiciens, gigueurs et « calleurs » s’en donnaient à cœur joie. Pas besoin d’écoles ou de professeurs pour apprendre, tout se transmettait par imitation. C’était l’époque de la musique folklorique qui reprend aujourd’hui ses lettres de noblesse sous l’appellation de musique trad. 

Sans que les danses « du bon vieux temps » disparaissent, le vingtième siècle voit arriver d’autres styles musicaux qui se répandent dans divers lieux publics comme les salles paroissiales et les hôtels. 

LA DANSE FOLKLORIQUE 

À Amos, comme partout au Québec et dans notre région, des groupes se forment au cours des années pour perpétuer la tradition. Faisons un rapide survol de ces groupes de musique traditionnelle.  

Dans les années 1950, l’Ordre du bon temps, dirigé par Roland Audet, présente des spectacles au Centre des loisirs et fait danser les gens au local de la Fanfare. En 1960, Claude Delongchamp prend la relève et fonde La Flambée. Il faudra ensuite attendre plusieurs années avant que d’autres passionnés décident de reprendre le flambeau avec Les Quat’œillets. Mise sur pied en 2002, cette troupe est animée par une quinzaine de danseurs. 

SHA – Fonds Comité des 75 ans d’Amos. Spectacle Harricana 75e. Raoul Duguay et les Petits danseurs du 75e.16 juin 1989.

LA DANSE CLASSIQUE ET SOCIALE 

De rares professeures de ballet dispensent des cours et offrent des spectacles avec leurs élèves. C’est le cas de Claire Joyal-Robert dans les années 1950 et d’Anne-Michèle Lévesque au cours de la décennie suivante, de 1964 à 1968. 

À partir de 1970, l’engouement pour les danses sociales, incluant la claquette, le jazz et les autres genres qui apparaissent au début du siècle, ne se dément pas. En 1971, René Godin, un élève de Rachelle et Nicole Lessard de Val-d’Or, commence à offrir des cours à Amos. Il laisse aussi sa marque comme chorégraphe à l’extérieur du Canada. Parmi ses élèves, Carole D’Amours dirige sa propre école pendant de nombreuses années, de 1979 à 2015. Plusieurs événements et organismes profitent de son talent ainsi que de celui de ses danseurs comme les spectacles annuels du club de patinage et les cérémonies des Jeux du Québec à Amos. 

Lyna Blais et Ginette Paré, élèves de René Godin, dispensent aussi des cours dans leur école de danse pendant un certain temps. Le couple Gilles Dionne et Suzanne McLaughlin dirige l’Académie de danse Gilles et Suzanne de 1980 à 1989 et offre de multiples prestations lors de galas et d’événements spéciaux. Un autre couple se distingue pendant les années 1990, Sylvie Carignan et Louis Rivard. Tous ces danseurs se démarquent lors de concours provinciaux. 

Plus près de nous, au cours des années 2000, Véronique Fillion et Bruno Turcotte permettent à des jeunes de suivre des cours de ballet contemporain, de flamenco et de danse contemporaine à l’école d’art La Rallonge. Pendant ce temps, Nathalie Côté, une autre élève de Carole D’Amours, ouvre son propre studio en 2008 où l’on peut s’initier au cardio-baladi, au hip-hop, à la claquette et à d’autres danses moins répandues. 

Finalement, il ne faut pas oublier la danse en ligne qui présente l’avantage d’attirer des gens de tous âges. Elle commence à gagner en popularité à l’initiative de Desneiges Dumais-Lapointe de Sainte-Gertrude. La passion de celle-ci la conduit même à voir ses cours être diffusés à la télévision locale. 

Outre les prestations individuelles, la danse nous procure le plaisir de socialiser et de partager du pur bonheur! 


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