Il y a peu de temps, une sonde a atterri sur la planète mars. Depuis une soixantaine d’années, il est possible, pour certains humains, de contempler notre planète de l’espace. Les images qui nous parviennent de ces voyages en orbite autour de la Terre révèlent à la fois sa beauté et notre insignifiance. Car nous sommes peu de chose sur ce corps céleste, notre unique refuge.

Pourtant, comme un virus meurtrier, l’humain, avec sa colonie de huit milliards de personnes asservies par un système économique gaspilleur de ressources menace gravement de perturber la vie sur terre. J’écris ces lignes le 14 mars 2021, nous venons de passer à l’heure avancée… Est-ce qu’il est minuit moins dix pour l’environnement? Minuit moins cinq pour toutes les espèces en danger d’extinction? Est-il déjà une heure du matin pour le genre humain, responsable des changements climatiques?

La preuve de la menace environnementale n’est plus à faire. Ce qu’il faut trouver, c’est la façon de se sortir de la surconsommation d’objets à propriété unique à durée patentée pour être la plus courte possible. Sans cela, nous n’aurions besoin que d’un poêle pour toute notre existence. Émettre une telle idée nous place déjà devant une cassure fondamentale avec notre façon de vivre actuelle. Toutes sortes d’initiatives vont déjà dans ce sens, que ce soit le mouvement zéro déchet ou l’agriculture de proximité. Toutefois, même s’ils ont toute leur importance, les gestes individuels ont une limite. Ce sont les gouvernements qui doivent agir pour poser les gestes nécessaires à l’arrêt de notre folie consumériste.

La crise de la COVID-19 est le meilleur exemple à donner pour prouver qu’on peut combattre ensemble. Concevoir des vaccins, prendre nos précautions, poser collectivement les gestes nécessaires et investir pour combattre cette tragédie, tout cela a été réalisé en une seule année! Il suffit d’imaginer que de telles énergies soient maintenant mises à profit pour remettre tout le système en question afin de lutter contre les changements climatiques…

Cette crise sanitaire, qui prendra peut-être fin d’ici décembre n’est qu’un avant-goût de ce qui risque de nous arriver. Nous nous en sortirons ensemble, quitte à ralentir la sacro-sainte économie, nous devrons demeurer encore plus solidaires pour la suite si nous désirons vivre encore longtemps sur terre… Parce qu’il n’y a ni eau  ni air sur Mars.

Des élections fédérales pourraient avoir lieu ce printemps… D’autres, cette fois-ci municipales, sont prévues à l’automne. La crise climatique doit être au centre des enjeux électoraux, tout comme la crise sanitaire l’est, présentement, dans notre quotidien.


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