Réchauffement planétaire, changements climatiques, économie énergétique, recyclage, produits équitables, ces termes font maintenant partie du langage de la société d’aujourd’hui.
Bien qu’on se targue d’avoir une conscience environnementale plus poussée qu’autrefois, il faudra encore un certain temps avant que les mentalités changent vraiment. Bien à l’abri dans le confort de nos foyers, peu d’entre nous seraient prêts aujourd’hui à délaisser tout ce qu’offre la société de consommation pour passer en mode simplicité volontaire. On continue de débourser amplement pour s’équiper des derniers modèles de tablettes électroniques ou de téléphones intelligents ou pour se doter du téléviseur dernier cri de la plus grande taille possible. Même les petites familles préfèrent avoir recours à un lave- vaisselle lequel gruge davantage d’énergie que de laver ses couverts à la main.
En novembre dernier, Hebdos Québec dévoilait la première partie des résultats de la 4e édition de l’enquête Hebdos Québec/Léger Marketing «Découvrez le vrai visage du Québec». Menée auprès de 22 200 Québécoises et Québécois de 18 ans et plus, cette étude a permis d’obtenir des données sur divers thèmes dont l’environnement, pour l’ensemble du Québec mais aussi pour chacune des régions, de même que pour 111 localités. Voyons ce que révèlent les données recueillies pour l’Abitibi-Témiscamingue.
Plus optimistes qu’ailleurs
La région s’est développée en grande partie grâce à des industries parmi les plus polluantes. Peut-on s’étonner d’y compter le plus fort pourcentage de répondants optimistes face aux changements climatiques? De fait, 74 % des gens sondés en Abitibi- Témiscamingue pensent qu’il est encore possible de ralentir le réchauffement climatique de la planète, contre 71 % pour le Québec. Conséquemment, on s’inquiète moins ici que dans le reste de la province de l’impact négatif des changements climatiques. Ainsi, près de trois personnes sur quatre (72 %) de la région, contre 76 % pour l’ensemble des répondants, sont convaincues que les changements climatiques vont avoir des conséquences directes sur leur qualité de vie au cours des dix prochaines années.
Et les artistes dans tout ça?
La culture se sensibilise
Les artistes ont cette sensibilité qui leur permet de percevoir l’évolution de notre monde avant la plupart des citoyens de la planète. Leurs réalisations constituent souvent les prémices de changements qui s’amorceront dans la société. À titre d’exemple, on n’a qu’à se référer au Refus global, précurseur aux bouleversements ayant marqué l’histoire du Québec.
Dans la région, l’industrie culturelle se préoccupe déjà des questions environnementales depuis un certain temps. Des artistes créent à partir de matériaux recyclés ou produisent des œuvres significatives susceptibles de susciter un questionnement au sein de la population. Qu’on pense aux propriétaires de Champ d’elfes qui ont opté pour un produit 100 % naturel pour confectionner leurs chandelles ou au travail de Véronique Doucet dont une œuvre illustre la couverture de notre spécial Culture et écologie. Ce n’est pas sans raison si, par ailleurs, plusieurs festivals ou organismes culturels ont adopté des stratégies en regard du développement durable avec l’aide du groupe ÉCOcitoyen (GÉCO).
Emboîterons-nous le pas et entrerons-nous dans le sillage des artistes tels Richard Desjardins (L’Erreur boréale, Trou Story) ou Samian (Plan Nord) qui fait notre couverture? Comme les habitants de la région sont plus optimistes que la moyenne… on peut bien l’espérer!
Le 22 avril est la journée mondiale de la Terre. On devrait tous songer à commémorer la planète, notre mère nourricière depuis la nuit des temps. N’est-ce pas l’anniversaire le plus important pour l’Humanité? \
Vous gouvernez un territoire rempli de richesses Ne venez surtout pas me faire croire que cette Terre vous appartient C’est plutôt grâce à elle qu’on respire chaque matin Je représente mon peuple à travers l’art Et je vous annonce de leur part que le peuple en a marre (Samian, Plan Nord)