L’intérêt des municipalités québécoises envers la conservation des traces de leur histoire artistique date depuis peu selon Vincent Arseneau, spécialiste en art actuel. Étudiant à l’UQAM, il rédige actuellement un mémoire sur le sujet dans le cadre d’une maîtrise en arts visuels. Dans cette optique, Vincent Arseneau a étudié une trentaine de politiques municipales d’acquisition d’œuvres d’art. Selon lui, le Fonds municipal d’art contemporain de Rouyn-Noranda (FMAC) est appréciable pour plusieurs raisons. «J’ai trouvé très intéressant que la Ville ait décidé de choisir uniquement des œuvres d’après 1948, année où le Refus global a été publié. Ensuite, c’est un des rares à intégrer des œuvres technologiques.»


Créé en 2003, le FMAC de Rouyn-Noranda permet de suivre l’évolution des beaux-arts dans la ville, tout en préservant des œuvres d’artistes nés à Rouyn-Noranda, qui y vivent ou y ont vécu. En dix ans, le Fonds a acquis 33 œuvres de 24 artistes différents, choisies pour leur valeur historique, artistique ou en fonction de l’importance de leur créateur. On y trouve les principales formes d’art contemporain : peinture, sculpture, gravure, œuvres sur papier, photographie et les techniques mixtes. Même si le choix s’effectue sans égard à l’âge, une attention particulière est accordée aux jeunes artistes et aux œuvres inspirées par la ville elle-même.


Disposant de ressources spécialisées en la matière, le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda (CERN) gère cette collection unique et présente chaque année toutes les œuvres présélectionnées soumises au Fonds par les artistes ou leur propriétaire. Selon monsieur Arseneau, le processus d’acquisition du Fonds est des plus professionnels. Cette année, la date limite de soumission a été fixée au 14 mars. Ces oeuvres présélectionnées feront l’objet d’une exposition qui se tiendra au CERN du 26 avril au 19 mai 2013.


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