Après avoir pris possession de l’immeuble qu’il occupe sur l’avenue Murdoch, L’Écart.. .lieu d’art actuel boucle l’une des années les plus marquantes de ses deux décennies d’existance en lançant ses deux premières publications imprimées, et en se lançant dans une campagne de financement qui lui procurera un coussin de 100 000$ pour palier aux imprévus et financer des projets.
« Ça a été un travail d’apprentissage en plusieurs étapes, mais on s’en est bien sortis! » raconte Matthieu Dumont, coordonnateur général de l’Écart, à propos de l’aventure qu’a représenté la préparation et l’édition de Trafic et de Petite somme critique. Les deux livres ont été lancés le 11 mars dernier, à l’occasion du coup de départ de la campagne de financement du centre (voir encadré ci-contre).
ST: Mieux vaut tard que jamais
Trafic relate l’aventure de l’événement du même nom tenu en 2005 un peu partout en région et réunissant une quarantaine d’artistes d’ici et d’ailleurs (Canada, États-Unis, Europe). L’ouvrage de 132 pages offre notamment des textes des commissaires Nathalie de Blois et Mathieu Beauséjour ainsi que de nombreuses photos des oeuvres présentées à cette occasion.
Quant à Petite somme critique, il s’agit d’une plaquette de 94 pages regroupant des textes qui accompagnaient des expositions présentées à l’Écart entre 2004 et 2007. « C’est Jean-Jacques Lachapelle qui, à son retour en région, nous disait que ce serait intéressant d’écrire sur les expos, de laisser des traces », raconte Mathieu Dumont. C’est d’ailleurs ce même Lachapelle qui a dirigé la publication, en plus de signer une large part des textes, aux côtés de Jaquy Lamps, Anita Petitclerc, Chantal Girard et Émilie Villeneuve.
« C’est sûr qu’on va publier d’autres livres, que ce soit des essais, des livres d’artistes, des catalogues, promet Matthieu Dumont. Nous, on a des archives des exposition; en publiant, on veut laisser des traces, que les oeuvres restent présentes dans la mémoire collective. Et puis maintenant, on sait comment procéder! » Comme quoi à l’Écart, tant au point de vue esthétique qu’administratif, l’inconfort est fécond.
Recevoir une Petite somme en cadeau
Fait important à mentionner: l’ouvrage Petite somme critique n’est pas à vendre: il s’agit d’un cadeau offert aux donateurs d’un montant de 50$ et plus à la campagne de financement de l’Écart, baptisée « Pour un pas, Placements culture en fait 3 ». L’objectif est d’amasser 25 000$ afin de pouvoir bénéficier d’une contribution de 75 000$ du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), et ainsi constituer un fonds de réserve. Cet argent servira à développer de nouveaux projets, mais aussi à entretenir et rénover l’immeuble de l’avenue Murdoch.