Chaque municipalité possède une maison un peu mythique qui capte l’imaginaire de ses résidents. C’est du moins le cas à Amos avec la jolie maison Authier, au style art and craft, qui domine la rivière Harricana. Du haut de son promontoire, elle s’apprête à reprendre vie.
Le président de la Corporation du Palais des arts Harricana et du musée régional, M. Léopold Noël affirme avec fierté et prudence que la maison Authier est considérée comme l’une des maisons les plus anciennes de l’Abitibi : « Héritage de la colonisation de notre région, c’est sans doute la maison la plus ancienne, bien qu’il soit difficile de faire la distinction entre les premiers campements de l’époque et les maisons telles qu’on les connaît aujourd’hui. »
Le bâti d’une bâtisseur
On doit beaucoup à Monsieur Hector Authier, lui qu’on surnomme, le père de l’Abitibi. Il fut entre autres à l’origine de la première chambre de commerce et du premier journal. Maire, député, promoteur minier, il a multiplié les rôles afin de développer la région telle qu’est est aujourd’hui.
Le bâtiment construit par M. Authier, est une propriété de la ville depuis 2005, mais son développement est assuré par la corporation. Armé de détermination et d’imagination, le comité réserve une belle suite à la maison qui ouvrira en 2014. La maison aura deux vocations principales, explique le président : « Le premier mandat sera de créer un centre d’interprétation sur la vie et l’œuvre de M. Hector Authier. De plus, une ou deux organisations auront la chance de voir ses bureaux se loger au 2e étage de la maison. »
Les projets pour la maison sont nombreux : « On souhaite développer un parc autour de la maison où on espère voir les gens faire des pique-niques, se balader et même assister à des concerts en plein air. Bref, un lieu animé au cœur de la ville. », explique M. Noël. Un circuit historique est également dans la mire de la corporation, audio guide à la main, les touristes pourront arpenter la ville et découvrir la maison Authier, la Cathédrale et le Palais des arts Harricana.
À temps pour le centenaire de la ville, ces projets pourraient permettre à plusieurs de renouer avec l’histoire de la région dans la maison Authier.