Être propriétaire d’une ferme de chèvres, c’était loin de l’idée que se faisait M. Guillaume Lemieux quant à son avenir. Pourtant, depuis quelques années, il tient les rênes de l’entreprise Fromabitibi, autrefois connue sous le nom de Chèvrerie Dion. Récipiendaire du prix de l’Agrotourisme et des produits régionauxlors du dernier gala des Grands Prix du tourisme québécois Desjardins 2013, cette ferme attire près de 2500 visiteurs chaque année.

Une affaire de famille

Chez les Lemieux, l’agriculture est une passion familiale. Ayant grandi sur une ferme laitière, Guillaume désirait continuer dans cette branche. Lorsqu’on lui pose la question s’il pensait s’orienter vers l’élevage des chèvres, il répond : « Du tout ! Même qu’à l’école, on riait de ça ! » Toutefois, lors de la fin de ses études, l’industrie bovine traversait la crise de la vache folle, ce qui l’a obligé à élargir son champ de vision.

L’achat de la ferme est un heureux hasard dans sa vie. C’est lors d’une visite touristique de la Chèvrerie Dion que M. Lemieux a appris qu’il manquait de relève à cette entreprise, ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Il a acheté une ferme dans le rang 10-1 de Colombourg et y est parti en affaires. Même s’il possède une formation en agriculture, il a dû apprendre sur le tas concernant l’élevage de ce type d’animaux.

 

Une visite à la ferme

 

L’entreprise offre différents produits, dont le fromage crémeux (en plusieurs saveurs), le feta, le cheddar et le fromage à rôtir. Tout est fait localement de A à Z, de l’élevage des chèvres à la fabrication du fromage. La ferme est composée d’une centaine d’adultes et de près de 60 petits. Les touristes peuvent visiter la ferme, voir les animaux, les caresser, les nourrir et par la suite, déguster les fromages et voir la fabrication de ceux-ci. Cette année, l’entreprise offrira en plus un service d’autocueillette de légumes.

Pour l’instant, le principal défi de Fromabitibi est de continuer d’acquérir de la notoriété en région. Comme ses produits ne contiennent aucun agent de conservation, il est difficile de percer le marché montréalais. Toutefois, il y aurait peut-être une opportunité qui s’offrirait. L’histoire reste à suivre… \


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