Organisé par le nouvel organisme anicinabe Minwashin, l’événement Miaja, a tenu ses activités en sol valdorien le 20 septembre dernier au Centre d’exposition de Val-d’Or ainsi qu’au parc Albert-Dumais. Ce rassemblement culturel était le premier d’une grande série ayant pour objectif d’amorcer des changements positifs par la valorisation et le partage du legs artistique anicinabe.

 

En tant que producteur et diffuseur, Minwashin a amorcé un mouvement de conservation culturelle dans un esprit d’inclusion sociale : il souhaite offrir des opportunités professionnelles aux artistes anicinabek et favoriser le rayonnement de leur identité culturelle tout en visant la collaboration entre les artistes et les organismes, tant autochtones qu’allochtones.

 

TISSER DES LIENS

C’est dans cet esprit que Miaja a offert aux citoyens des cercles de discussions autour des enjeux socioculturels anicinabek avec les représentants de divers organismes autochtones. Présentés en anicinabe, en anglais et en français, ces échanges étaient accompagnés de prestations artistiques, d’expériences virtuelles et de kiosques d’artisanat, permettant d’améliorer l’accessibilité à l’art autochtone. Matten, un groupe de musique originaire de Maliotenam, y a notamment offert une performance en innu.

 

DOUBLE CIBLE

La mission de Minwashin est double. D’une part, l’essence d’une nation ne repose pas uniquement sur son folklore : elle a besoin des arts et de la réflexion morale pour survivre. Donc, pour que la culture anicinabe se perpétue, elle doit produire du matériel culturel. D’autre part, le réveil artistique en est un qui est collectif. Les valeurs de notre société sont reproduites par nos pratiques sociales : communications, habitudes de consommation et, surtout, comportements culturels. L’art engendre donc une réflexion sociétale et développe notre conscience individuelle et collective, favorisant le partage positif de valeurs et de savoirs.

 

Ces rassemblements artistiques ont permis de tisser des liens interculturels constructifs afin de mieux conjuguer le vivre ensemble de demain tout en positionnant la culture anicinabe au cœur des enjeux régionaux actuels. Il s’agit d’un processus long et complexe, mais primordial pour faire tomber les préjugés pouvant cohabiter dans toute structure sociale. Meegwetch Miaja!


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