Deuxième extrait de quatre – Entrevue avec Yvon H. Maka Couture

On assiste depuis vingt/vingt-cinq ans environ à une renaissance extraordinaire des Algonquins de la Mauricie et ce, à tous les niveaux. Non seulement de la langue, mais aussi de la culture, de la spiritualité, du mode de vie traditionnel, de l’art, de l’artisanat. Une renaissance à tous tous tous les niveaux. Au début, moi je ne le savais pas, mais eux avaient le Lexique français-algonquin, ils avaient la première version, ils avaient mon deuxième ouvrage qui était Les Algonquins. Et puis ils sont partis avec ça. Ils ont commencé à apprendre l’algonquin, ils ont commencé à réapprendre leur histoire, puis ils ont fouillé dans les archives, ils ont ramassé les morceaux d’histoire qu’ils pouvaient retrouver… Ils ont interrogé leurs grands, les plus vieux puis ils ont tout enregistré les témoignages de leurs anciens sur leur culture, leur histoire, les endroits où ils allaient chasser, pêcher, trapper puis tout ça. Et puis ils sont en train de tout récupérer leur histoire. Alors moi avec mon petit bagage j’interviens à ce niveau-là, puis je les aide du mieux que je peux. Mais pour ce qui est de l’Abitibi, j’ai renoncé. Je renonce parce qu’il n’y a rien à faire. Toutes mes interventions ont été complètement inutiles au cours des quarante dernières années.

  1. black out sur la culture algonquine en Abitibi… Mais en Abitibi, depuis le traité de la Baie-James, c’est les Cris qui contrôlent tout, les Algonquins n’ont pu un mot à dire dans rien.\

(Lire un autre extrait  dans le prochain numéro de L’Indice Bohémien.)


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