Le symbole n’est pas banal : dans la cour de la plus vieille maison du Témiscamingue, Dominic Bérubé, alias Marionnette Pointue, a réuni quelques jeunes artistes de la relève pour un spectacle estival en plein air.
Dominic Bérubé portait une soutane noire d’époque pour enfiler les notes de certaines de ses pièces inédites. Un son planant, des touches vibrantes : même quelques passants, qui écoutaient de loin, ont cru bon s’agglutiner le long de la clôture pour se joindre au public venu profiter de ce rendez-vous par un bon soir d’été.
C’est qu’en plus d’être auteur et musicien, Dominic Bérubé est aussi coordonnateur de la Maison du Frère-Moffet. Il fait ainsi partie de ceux qui animent le site et qui racontent comment, avec entêtement, le frère Moffet a réussi à permettre le développement de l’agriculture en sol témiscamien. Et comme si l’histoire se répétait, cette fois, ce ne sont pas des semences qui ont été mises en terre, mais les racines d’une nouvelle relève musicale, dont le jeune groupe Nomads.
Un été chaud pour le groupe Nomads
Les cinq membres du groupe témiscamien Nomads n’ont pas chômé après la fin des classes. De retour au Témis pour prendre une pause des études, le band a enfilé un trio de prestations qui s’est terminé le 28 juillet dernier à Ville-Marie, dans la cour de la Maison du Frère-Moffet.
« On essaie de se booker le plus possible pendant l’été afin de réunir assez d’argent pour se louer un local. C’est ce qu’on a fait l’hiver dernier et c’est ce qui nous a permis de pratiquer à la même place », explique Elliot Paquette, chanteur principal du groupe.
Le band a commencé son été en force en se faisant offrir la première partie de Steve Hill à Témiscaming le 17 juin pour un spectacle en l’honneur du 150e du Canada.
« C’était une très belle expérience! On s’est fait contacter après avoir eu la confirmation pour le show de la Saint-Jean, alors disons qu’on s’est activés pas mal plus vite pour les répétitions », mentionne François Lefebvre.
« Le stress est quand même monté d’un cran et ça a mis la barre plus haute encore », a ajouté quant à lui Elliot Paquette.
Pour le moment, Nomads demeure un secret bien gardé et n’a jamais sorti du côté de l’Abitibi. Le groupe pourrait néanmoins s’imposer tranquillement et porte déjà ses propres compositions.
« Pour l’instant, on s’équipe en vue de s’enregistrer », mentionne Elliot Paquette en entrevue avec L’Indice bohémien, laissant planer la sortie d’un possible EP.
De son côté, François Lefebvre a bon espoir de pouvoir éviter l’enregistrement studio pour cette première sortie et mise sur une production indépendante pour lancer le groupe.