Avec le retour des oiseaux migrateurs, de la verdure et (moins poétique) des trottoirs ensablés vient invariablement la saison des nouveautés littéraires. Pour les maisons d’édition, c’est la course aux imprimeurs. Pour les auteurs, c’est l’occasion de présenter le fruit de leur travail à une horde de lecteurs avides de découvertes.
Notre région n’est pas en reste. Du 24 au 27 mai aura lieu à La Sarre le Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue où plusieurs nouveautés régionales sont attendues. En voici quelques-unes.
Éditions du Quartz
Le poète Sylvain Janneteau viendra présenter, son tout nouveau recueil fraîchement sorti de l’imprimerie, La mémoire des morts. Il s’agit d’une troisième publication pour l’auteur originaire de Rouyn-Noranda. « La mémoire est perçue comme facteur d’altération des souvenirs. Le deuil inclut la perte d’un proche et le deuil d’événements anciens. Le dernier thème, la mort, est traité comme l’ultime souvenir d’une personne », explique l’éditeur. Si le sujet ne s’annonce pas léger, il saura certainement offrir une forte expérience à ses lecteurs.
L’attendu recueil de nouvelles Abitibi-Montréal sera également présenté en grande première lors du Salon. Mathieu Gagnon sera présent à titre de représentant du collectif d’auteurs formé de Claude Boulianne, Alexandre Castonguay, Gabrielle L. Falardeau, Catherine Perreault, Joséane Toulouse et lui-même.
Selon l’éditeur, « l’ouvrage fait entendre de nouvelles voix regroupées autour du questionnement “partir, revenir, rester” propre aux habitants des régions dites éloignées et qui font partie de ce que nous nommons “la boréalité” ».
Éditions Z’ailées
En plus du déjà populaire roman De la défaite à la victoire de l’haltérophile Christine Girard, les Éditions Z’ailées offrent aux lecteurs deux nouveautés à découvrir ce printemps.
S’adressant aux adolescents, Maudit cash de Nadia Bellehumeur raconte les péripéties d’une jeune femme de 16 ans vivant une période trouble à la suite de la mort de son père. Il s’agit d’un quatrième roman pour l’auteure résidant à St-Eugène-de-Guigues.
Le duo formé de Nadine Descheneaux et d’Amy Lachapelle nous propose quant à lui un troisième tome à la série Raf à la rescousse : Le journal de Sophia. Dans un phrasé dynamique et léger, on suit Raf dans sa tentative d’aider Sophia à voir clair à travers ses émotions troubles. Mais… n’est-ce pas un peu douteux « d’emprunter » un journal sans demander?
Éditions En Marge
Lui est graphiste de profession et illustrateur de passion, elle est enseignante au préscolaire et possède un imaginaire sans borne. S’ils forment un couple depuis de nombreuses années, Toutedouce et la doudoucâlinest le tout premier projet littéraire qu’André Simard et Constance Haché réalisent ensemble. « L’origine de Toutedouce, c’est une naissance, une forêt magique et une petite souris », explique Constance Leboeuf. « Moi, j’illustre l’imaginaire de Constance. Elle m’alimente par des séries de photos, puis je me laisse aller », renchérit André Simard. Les auteurs souhaitent que ce livre pour enfants soit le premier d’une longue série.
Artiste bien établi dans le paysage abitibien, Roger Pellerin nous livre quant à lui Le vol du train d’or – L’envol du train d’art : « J’avais fait des strips pour L’Indice bohémien dans les deux ou trois dernières années. C’est ça qu’on a rassemblé, et je rajoute d’autres petites bandes dessinées que j’ai faites sur une page en couleurs », explique l’artiste de l’île Nepawa.
Karine Hébert est une artiste interdisciplinaire bien connue dans la région. Si elle a participé à plusieurs projets littéraires au fil des ans, c’est avec Le trésor de Manolito qu’elle signe pour la première fois la totalité d’un ouvrage (textes et illustrations). « C’est un livre où je raconte comment naissent les idées, explique l’artiste. J’ai été beaucoup artiste à l’école un peu partout en Abitibi-Témiscamingue. J’aime commencer les ateliers avec une activité brise-glace et amener les enfants dans un processus de création. J’ai donc choisi d’écrire une histoire à partir de comment moi je fonctionne, mais aussi en observant les autres dans leur processus créatif. C’est devenu mon outil de travail. »
Plusieurs autres auteurs d’ici et d’ailleurs seront présents lors du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue. Les lecteurs de partout dans la région sont invités à venir les rencontrer et à profiter des nombreuses activités organisées du 24 au 27 mai à l’aréna de La Sarre.