Né le 30 juin 2000, Adam Brousseau aura 18 ans à la fin du mois. Pour son anniversaire, il s’est fait le cadeau d’enregistrer son tout premier album, Paradox.
Issu d’une famille aimante, Adam bénéficie d’un soutien inconditionnel dans ses projets. Il assure ne pas pouvoir être mieux entouré. Il ne tarit d’ailleurs pas d’éloges à propos de sa mère qui ferait tout pour l’aider à réaliser ses rêves.
Bien que composée de mélomanes, la famille d’Adam Brousseau ne compte pas vraiment de musiciens. Son père a tout de même été le premier à lui faire apprécier une musique plus nuancée. « Il nous faisait écouter du Rush dans l’auto et nous disait “Écoute le son du drum, ou telle autre sonorité!” Il était très enthousiaste à propos de la musique et ça m’a beaucoup alimenté. »
LA RÉVÉLATION
Dès ses 8 ans, Adam a suivi des cours de guitare avec Léonard Morasse, professeur reconnu de l’École de musique d’Abitibi-Ouest. Au début, il prenait ça comme un passe-temps plutôt que comme une réelle passion. Il a essayé d’autres formes d’art comme le dessin et l’animation 2D, mais chaque fois, l’intérêt finissait par s’estomper. Pour la musique, c’était différent; il y revenait toujours.
C’est autour de 15 ans que survient le déclic : en écoutant Pink Floyd pour la première fois, il a une révélation. Adam décide alors d’apprendre son premier solo de guitare, celui de la chanson Another Brick in the Wall.
APPRENDRE À COMPOSER
À l’époque, il avait la chance d’être l’élève d’un artiste local déjà bien connu, Sébastien Greffard. Ce dernier a été une grande source d’inspiration et a joué un rôle important dans le cheminement du jeune musicien, particulièrement en l’aidant à enregistrer ses premières pièces. « La première composition que nous avons enregistrée, c’était un texte que j’avais écrit, et Sébastien avait composé la partie instrumentale. Ça m’a allumé, ça m’a poussé à composer par moi-même. Je pense que ç’a été un élément déclencheur. »
Au secondaire, Adam avoue qu’il écrivait la majorité de ses textes pendant les cours qu’il aimait le moins. Encore aujourd’hui, les idées lui viennent plus naturellement s’il est quelque part où s’il s’ennuie. Il a commencé par écrire des textes (qui n’ont jamais servi), et plus il perfectionnait son apprentissage de la guitare, plus il composait des pièces complètes. En 4e secondaire, il avait déjà un bon répertoire.
DES SOURCES D’INSPIRATION MULTIPLES
Comme on peut le constater en écoutant son album, Adam aime partir de deux ou trois idées totalement différentes et les amalgamer pour créer des sonorités originales. Aussitôt qu’il a accès à un instrument, il compose quelque chose et l’enregistre. Il a toujours quelques rifts en réserve pour de futures compositions.
C’est justement ce genre de sonorités qui l’avaient charmé avec Pink Floyd. Il puise aussi son inspiration chez d’autres groupes et artistes plutôt diversifiés : rock progressif des années 1970, sonorités plus modernes avec Steven Wilson et le groupe canadien Interval, et même certains artistes québécois comme Fred Fortin et le groupe Galaxie. Il recherche les textures et la création d’ambiance, « les sons de guitare uniques et les accords non conventionnels ». Il a d’ailleurs commencé à écouter plus de jazz pour cette même raison. Comme ses inspirations, il progresse constamment pour créer une musique différente, rafraichissante.
COMBINER ÉTUDES ET PASSION
Aujourd’hui étudiant en musique au Cégep de Drummondville, il dit poursuivre son parcours scolaire pour son apprentissage personnel, pour aller au fond de son cheminement musical. Il apprend entre autres le piano, ce qui donnera sans doute une dimension nouvelle à ses prochaines compositions. Il a choisi d’aller étudier là-bas pour l’ambiance plus relax, moins compétitive qui caractérise cette école. Avec environ 25 heures de cours par semaine et une moyenne de 2 heures de pratique par jour à la maison, il faut vraiment être passionné par la musique et vouloir s’y consacrer.
DES PROJETS PLEIN LA TÊTE
Adam se décrit comme une personne plutôt sociable, mais qui a besoin de se retrouver seul parfois pour décompresser. Il profite de ces moments pour écouter de la musique en silence, ou simplement être dans sa bulle. Comme la plupart (sinon la totalité!) des musiciens, il rêve de partir en tournée, particulièrement au Lac-Saint-Jean où il aimerait expérimenter ce qu’il appelle « le son du Lac », une sonorité unique qui caractérise les artistes de cette région et dont il a toujours été fasciné. Les musiques de jeux vidéo, par leur façon de faire ressentir l’atmosphère dans laquelle le personnage se trouve et de susciter la bonne émotion chez l’utilisateur, l’ont toujours intrigué. Il aimerait d’ailleurs en composer au cours de sa carrière.
Cet été, on pourra voir Adam Brousseau en première partie du groupe Dead Obies lors du FRIMAT à Val-d’Or le 20 juillet à la Salle Félix-Leclerc. Il sera aussi en spectacle à La Sarre avec le groupe Hybride, le 2 août prochain au Parc Ernest-Lalonde, dans le cadre des Jeudis sous les étoiles.
Mais avant tout, c’est le 30 juin à 20 h au Théâtre de poche de La Sarre qu’aura lieu le lancement officiel de l’album Paradox. Célébrant en même temps son 18e anniversaire, il avoue ne pas trop savoir à quoi s’attendre. Mais comme c’est sa mère qui organise le lancement, il est certain qu’il y aura de nombreuses surprises.