Dans le cadre du partenariat territorial de l’Abitibi-Témiscamingue, on apprenait le 26 janvier dernier que neuf artistes de la région bénéficieront du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) pour la réalisation d’un projet artistique. C’est entre autres le cas de l’artiste en arts visuels Tanya Bélanger.
Originaire de La Sarre et résidant présentement à Palmarolle, Tanya Bélanger a commencé à pratiquer les arts visuels au secondaire, pour ensuite obtenir un diplôme d’études collégiales dans ce domaine, au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Celle qui se dit principalement sculptrice a également suivi un cours professionnel en soudure afin de pouvoir mieux exploiter le travail du métal dans sa pratique artistique.
Au fil des ans, Tanya a pu parfaire sa technique en travaillant comme assistante aux côtés de Jacques Baril, artiste bien établi dans la région. Celui qu’elle a rencontré dans le cadre d’un projet commun de sculpture sur neige agit pour elle à titre de véritable mentor, partageant avec générosité son atelier, son savoir et divers projets. Ensemble, Jacques et Tanya ont entre autres réalisé des décors pour le Festival de musique émergente (FME) et, au moment de l’entrevue, ils travaillaient ensemble sur des lanternes de neige construites sur le lac Kiwanis dans le cadre de la Fête d’hiver.
LE JARDIN DES MAL-AIMÉS
Avec la bourse qu’elle a obtenue de la part du CALQ, Tanya travaillera cet hiver et ce printemps sur Le jardin des mal-aimés, un ensemble d’une dizaine de sculptures qui seront dispersées dans le parc Dagenais de Palmarolle cet été. Pour l’élaboration du projet, Tanya dit s’être basée sur ce qu’elle aimait vraiment. Elle a souhaité créer un univers fantastique, inspiré de légendes ou encore de l’univers d’Alice au pays des merveilles. Passionnée de fleurs et de mosaïculture, l’artiste souhaite également inclure des plantes vivantes à travers son œuvre.
Tanya dit avoir été réellement surprise d’obtenir ce soutien et cette reconnaissance du CALQ, n’y croyant pas vraiment, alors que Jacques Baril l’avait grandement encouragée à entreprendre cette démarche. Elle se réjouit cependant de l’annonce qui lui permet de développer son premier projet solo : « Ça m’ouvre beaucoup de portes, c’est un peu le départ de ma carrière artistique. Je suis souvent associée à Jacques, qui est plus connu dans la région. Ça va me permettre de démarquer comme individu et comme artiste », soutient-elle.
Alors qu’elle travaillait comme costumière à Montréal, Tanya est revenue dans la région un peu par hasard, il y a un an, lorsqu’elle a perdu son emploi à cause de la COVID. Cela dit, elle se montre très heureuse de ce retour aux sources et souhaite demeurer ici pour développer sa carrière artistique en prenant un projet à la fois et en voyant où cela la mènera.