Dans le cadre de VD’CLIC – Les rendez-vous de la photographie de Val-d’Or, découvrez le parcours de photographes de chez nous. 

Jean Martin, au départ musicien, a vu son avenir se dessiner en 1995 lorsqu’il s’est procuré son premier appareil photo. C’est sur un coup de tête qu’il a commencé la photo. Il a remarqué un certain potentiel chez lui et a décidé de se perfectionner en allant suivre des cours. Depuis, il n’a jamais arrêté. Il est maintenant photographe, vidéaste, designer et chargé de cours au Collège Marsan. Quelle est son inspiration? Elle vient de partout.

 

 

INCLURE SA PERSONNALITÉ DANS LA PHOTOGRAPHIE COMMERCIALE

Jean Martin fait majoritairement de la photographie commerciale. Parfois, ce type de photographie peut limiter la créativité de l’artiste. Selon lui, si un client impose trop de contraintes, cela réduit le rôle du photographe à un simple exécutant. Jean Martin croit qu’il est important, voire obligatoire, d’ajouter sa touche personnelle. Il faut bien écouter le client pour savoir ce qu’il veut, pour ensuite lui proposer un concept qui peut l’amener encore plus loin que ce qu’il souhaite. Il s’estime chanceux d’avoir toujours eu des clients qui respectaient sa démarche artistique. Pour finir, le client achète la personnalité du photographe.

UN PROFESSEUR QUI APPREND BEAUCOUP DE SES ÉLÈVES

La passion de Jean Martin pour la photographie est contagieuse. On pourrait imaginer que communiquer sa passion est ce qu’il préfère dans son rôle de chargé de cours au Collège Marsan à Montréal. Mais il s’avère que c’est de constamment apprendre de ses étudiants. Selon lui, à 46 ans, ce serait facile de rester dans ses vieilles pantoufles. Mais en étant chargé de cours pour des jeunes dont la moyenne d’âge est de 20 à 24 ans, il est sans cesse influencé par les visions d’artistes qui cherchent une manière originale de se démarquer. Cela lui permet encore aujourd’hui de se remettre en question sur ses pratiques et d’acquérir de nouvelles façons de faire ou de concevoir son sujet. C’est une relation donnant-donnant qu’entretient l’enseignant avec ses étudiants.

LE SON DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

Bien que Jean Martin ne soit venu qu’une fois dans la région, son court séjour l’a convaincu d’en apprendre davantage et d’y revenir. Pour lui, l’Abitibi-Témiscamingue est spéciale. Quand il est arrivé à Val-d’Or, il a eu une émotion. Il ne s’attendait pas à voir une telle lumière et à entendre un tel son. Un son qui n’en était finalement pas un. C’est le son du vent entre les arbres qui sont plus courts qu’ailleurs. Cela ne se compare pas au bruit métropolitain de Montréal; c’est simplement un son très différent que ce qu’on peut entendre ailleurs.

Il est clair que Jean Martin est un photographe et un artiste passionné. Il est généreux de sa personne et n’a pas peur de partager sa vision avec les autres. Il se laisse tout de même confronter et impressionner par le talent et la fougue de ses élèves du Collège Marsan et il aime ça. Ça lui permet de ne pas devenir le vieux grincheux qu’il s’est juré de ne pas être à 46 ans. Une discussion avec Jean Martin permet d’affirmer qu’il est loin d’en être un!


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