La bibliothèque de l’École du Carrefour de Latulipe a présenté un camp de littératie lors de la semaine de relâche, soit du 4 au 8 mars dernier. En effet, une vingtaine d’élèves, principalement de l’Est témiscamien, de la maternelle à la 4e secondaire, ont participé à des avant-midis littéraires animés par l’enseignante Isabelle Semegen.
UN PLAN DE RATTRAPAGE FLEXIBLE
En janvier dernier, Bernard Drainville, ministre de l’Éducation du Québec, présentait un plan de rattrapage scolaire afin d’aider les élèves ayant manqué plusieurs jours d’école en raison de la grève des enseignantes et enseignants. De nombreuses écoles du Québec ont donc ouvert leurs portes en mars, lors de la semaine de relâche. C’est dans ce contexte qu’Isabelle Semegen, enseignante dans le secteur Est du Témiscamingue, a manifesté son souhait d’animer un camp de littératie. De toute façon, elle avait déjà l’intention d’organiser des activités pédagogiques pour sa fille. Tant qu’à faire, aussi bien élargir son public cible! Il faut dire que le plan de rattrapage se voulait flexible et sur une base volontaire, ce qui lui laissait beaucoup de latitude quant au choix des activités.
DES ŒUVRES À L’ÉTUDE
Ô surprise! Dès le lundi matin, une activité spéciale se greffait à l’horaire. En effet, les élèves du camp de littératie se sont rendus à Moffet pour participer à des ateliers de théâtre animés par Alexandre Castonguay, directeur artistique du Théâtre du Tandem.
Pour la suite, un album ou un conte jeunesse était à l’étude chaque jour de la semaine : présentation, lecture et réalisation d’activités littéraires accompagnant l’œuvre, ses personnages et ses thématiques. Les élèves du camp ont donc navigué dans les univers de Marion Arbona (ABC), de Michael Escoffier et Karine Bélanger (J’ai envie!), de Renée Robitaille et Philippe Béha (Douze oiseaux), d’Élise Gravel (Le catalogue des gaspilleurs) et de Caroline Barber & Élo (Contes culottés). Tout le monde, peu importe l’âge, se concentrait sur les mêmes œuvres, même si celles-ci s’adressaient aux plus jeunes. Quant aux projets connexes réalisés, l’ampleur de la tâche variait en fonction du groupe d’âge, le résultat final des plus vieilles et plus vieux étant beaucoup plus élaboré. Bien sûr, du temps de lecture personnel, des jeux de société à thématique « vocabulaire » et des discussions littéraires ont également agrémenté les matinées.
UNE RÉUSSITE!
Pour l’instigatrice du camp, côtoyer d’anciennes et anciens élèves, voir la bibliothèque de l’école aussi animée, entendre les élèves raconter leurs expériences de lecture, animer des discussions autour d’une lecture commune font tous partie des moments forts de la semaine. « Des élèves de la maternelle qui discutaient avec des élèves de secondaire 4 à propos d’un même livre, c’est ce que je trouvais vraiment intéressant. » Isabelle Semegen se dit agréablement surprise du nombre d’élèves qui ont participé au camp et est très fière de la bonne réussite de cette démarche. Sans hésitation, elle avoue que c’est à refaire!