GENEVIÈVE LEMIRE-JULIEN, EN PARTENARIAT AVEC TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE 

La culture, c’est une communauté qui choisit de vibrer ensemble. Ce sont des cœurs qui battent harmonieusement le temps d’une prestation, d’un spectacle, d’un poème. Parfois, ces cœurs proviennent d’une même famille, voire de plusieurs générations d’une même lignée qui aiment la création sous toutes ses formes. 

Voici l’histoire de deux plantes génétiquement identiques, mais plantées dans des terres différentes, exposées avec plus ou moins d’heures d’ensoleillement, l’une isolée, l’autre adorée. Quel genre de croissance auront-elles? Probablement pas la même. À l’instar, force est d’admettre que l’environnement familial a une incidence sur les personnalités des membres d’une même famille, se répercutant parfois sur deux générations passionnées d’un même métier. 

J’ai demandé à la sage matriarche, Marta Saenz de la Calzada, et à sa fille, Béatriz Mediavilla, de me parler de leur point de vue sur leur amour de la culture, et comment elles la font rayonner dans leur quotidien. 

C’est avec Béatriz Mediavilla que je me suis d’abord entretenue. En lisant son texte, j’ai eu l’impression de m’immiscer dans ses souvenirs d’enfance; j’imaginais être une petite mouche dans une cuisine ensoleillée. 

Crédit photo : Béatriz Mediavilla (autoportrait)

BÉATRIZ MEDIAVILLA 

Je crois que cette transmission est plus large que de mère en fille. Ainsi, je me souviens que le ciné-qualité au Théâtre du cuivre était pratiquement obligatoire chez nous, tant chez ma mère que chez mon père. Ainsi, je me souviens avoir découvert La Petite Véra, Au revoir les enfants et beaucoup d’autres films. La même chose pour les musées. 

D’un point de vue plus large, dans mon cas, la culture espagnole passe aussi par la cuisine. Ainsi mon père faisait le flan de ma grand-mère et ma mère, des omelettes aux patates, des paellas et du gaspacho. Je me souviens aussi que ma mère jouait de la guitare, chantait des chansons et nous lisait L’Iliade et L’Odyssée le soir pour nous endormir, mon frère et moi. J’imagine que d’une façon ou d’une autre, j’ai aussi transmis certaines choses à ma fille et mon fils. 

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Marta Saenz de la Calzada. Crédit photo : Valerian Mazataud

MARTA SAENZ DE LA CALZADA  

Je ne pense pas qu’il y ait une volonté de transmettre quoi que ce soit. Je suis née dans une famille où la culture faisait partie de notre vie. En Espagne, on dirait que je suis « Culta de cuna », le Culte dès le berceau.  

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