Le Théâtre de la Loutre revient sur la scène du Rift du 1er au 3 février avec une comédie de Yves Amyot. La pièce Bonnie et Claud raconte l’histoire d’un couple qui vient tout juste de commettre un vol de banque, mais pour une bonne cause. Le vol tourne mal et la suite des événements se complique pour eux.  

La scène réunit des habitués, des comédiennes et comédiens qui n’ont plus besoin de présentation en théâtre amateur au Témiscamingue : Cindy Paquin, Émile Barrette, Mathieu Bourque, Joanne Bergeron et Valérie Bellehumeur. Christine Nadeau assure la direction artistique. Quant à la mise en scène, voilà une nouveauté… Karine McFadden, mieux connue comme comédienne, relève le défi d’une première mise en scène du Théâtre de la Loutre depuis le départ officiel de Réal Couture. 

PARCOURS THÉÂTRAL 

Pour Karine McFadden, l’intérêt pour le théâtre s’est manifesté à un très jeune âge. Avant même de commencer l’école, elle faisait des spectacles avec sa cousine lors de rassemblements familiaux. Au primaire, elle était la première à lever la main pour aller sur scène lors des spectacles présentés devant les parents. Son premier cours officiel, elle l’a suivi au secondaire, à l’école Marcel-Raymond, et son enseignant n’était nul autre que Réal Couture. C’est à son retour des études postsecondaires qu’elle a fait son entrée au Théâtre de la Loutre comme comédienne. 

LA RELÈVE 

Réal Couture préparait sa retraite depuis quelques années déjà. Karine McFadden faisait donc partie de cette relève qu’il a initiée au métier. « Ce n’est pas juste moi. Je ne prends pas la relève de Réal. C’est plus un trip de gang. Je n’aime pas ça dire que je prends la relève de Réal. Ça me stresse trop. Je ne veux pas de toute façon. Ça fait quelques années que je suis à côté de lui, que je l’aide pour le texte, les costumes. Mais je ne suis pas la seule. »  

UNE PREMIÈRE EXPÉRIENCE 

Cette première mise en scène, Karine McFadden la signe donc de façon autonome, mais elle ne considère pas que cette responsabilité repose entièrement sur ses épaules. « Oui, je suis chargée de la mise en scène, mais j’ai l’équipe en arrière de moi, elle a son mot à dire. On me donne un coup de main un peu partout. C’est vraiment un trip de gang ». D’ailleurs, le metteur en scène retraité n’est pas loin derrière elle. Dans l’ombre, il assure un rôle de mentor pour guider et rassurer celle qui avoue être très « insécure » dans ses nouvelles fonctions. Elle baigne dans la nouveauté tout en jonglant avec les mille et un détails : décor, costumes, éclairage, son… Elle se dit chanceuse d’être entourée de gens d’expérience pour cette première fois où tout est apprentissage. 

« Le metteur en scène, c’est le fan fini numéro 1 des comédiens. Tu vois le départ et tu vois l’évolution jusqu’à la fin. Tu vois comment ils ont transformé leur personnage. C’est ça que j’aime de la mise en scène. J’adore être assise et les regarder jouer. » En fera-t-elle son loisir de prédilection? « J’adore ça. Je suis une passionnée, mais je ne suis pas dans la même braquette que Réal. Il y en a d’autres aussi qui sont intéressés par la mise en scène. Ça prenait quelqu’un pour lancer ça. J’ai dit OK, mais ça se peut que je retourne jouer éventuellement. Ça se peut que je sois celle qui s’occupe des décors ou des costumes. J’aime particulièrement les costumes. Je pense qu’il y a assez de monde autour de la Loutre pour qu’il y ait un roulement de tout ça. » 


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.