T : Des géants sur la rue Principale
ST : La Maison d’arts Jeannine-Durocher travaille à un parc de sculptures à La Sarre
Par Francine Gauthier
Conçues sur le thème du cirque et des saltimbanques, sous l’impulsion de Carmen Braconnier, fondatrice de la Maison d’arts Jeannine Durocher, des sculptures marionnettes géantes seront installées à La Sarre dans un espace laissé vacant sur la rue Principale, espace qui deviendra, pour quelques années peut-être, le Parc des saltimbanques Desjardins.
La designer Marthe Courchesne de Gatineau a d’abord su convaincre Céline Branconnier de concevoir les saltimbanques plus grands que nature, afin qu’ils en imposent par leur stature et qu’on les aperçoive de loin; ce sont donc des marionnettes de 3 mètres de haut qui émerveilleront les promeneurs. Comme maître d’œuvre, madame Braconnier compte sur les nombreux talents de l’artiste multidisciplinaire Eddyenne Rodrigue, pour habiller ce beau monde. Celle qui maîtrise depuis longtemps les secrets du textile est l’auteure de l’exposition intitulée Histoire de la mode et du costume au fil des siècles, qui sera présentée Centre d’exposition d’Amos d’octobre à janvier prochain. Pour ce qui est de donner vie à ces beaux danseurs et acrobates, c’est Monique Tremblay agit en qualité de maquilleuse.
Détail intéressant : les matériaux choisis sont synthétiques. Ils ne développent aucune moisissure grâce à leur résistance aux intempéries. Polyester, cuirette, fil de cuivre et corde de plastique sont de mise pour agrémenter les costumes d’accessoires élaborés grâce au savoir-faire des artistes de la Maison d’arts Jeannine-Durocher. « Les saltimbanques Desjardins occuperont longtemps cet espace, prévoit Carmen Braconnier. Aussi, nous adapterons leurs costumes aux couleurs des saisons et on tirera parti de jeux de lumières pendant les fêtes de fin d’année. »
Comme un casse-tête qui se fait tout seul…
La Ville de La Sarre prend part au projet en collaborant à l’aménagement du site, avec la construction d’une scène extérieure en demi-cercle entourée de quelques arbres. On souhaite que les citoyens apprécieront ce coin de verdure comme un cadeau et seront fiers d’y accueillir les visiteurs. « Quelques détails restent encore à régler dans cette aventure, lance Carmen Branconnier, mais comme l’œuvre s’inscrit dans le temps, il est amusant de constater que les ajustements nécessaires arrivent à temps, au fur et à mesure de son évolution. »
« À part le fait d’y croire très fort, on ne sait pas vraiment d’avance quelles ficelles donnent forme à un tel projet, confie Mme Branconnier, mais il semble bien que l’abandon dans le travail consacré à le matérialiser nous mène à bon port! »