L’espace d’une journée, le nombre d’humains sur le territoire de La Motte passe de 430 à plus de 5000. Ce jour là, pas de chaos : tout se passe dans l’ordre, au rythme des découvertes et des rencontres. Aussi, tout est gratuit, surtout la bonne humeur et les sourires. Ce petit miracle annuel, c’est la Route du terroir, qui en sera, le 20 août prochain, à sa 13e édition.

Bon an mal an, c’est une centaine d’exposants qui déploient leurs créations artisanales et leur production agroalimentaire le long d’un circuit de 8 km reliant la route 109 au centre du village. C’est presque tout La Motte qui met l’épaule à la roue, soit en décorant les propriétés, en accueillant des exposants, en tenant soi-même kiosque ou encore en prêtant main forte à l’organisation. « Y’a à peu près juste les bébés qui ne sont pas impliqués! » image l’agente de développement de la municipalité de La Motte, Paulette Trottier.

Accueil, beauté et qualité

Sans faire trop de bruit, la Route du terroir a su se tailler une place de choix parmi les événements estivaux témiscabitibiens. « On organise ça avec un budget de 10 000$, affirme fièrement Paulette Trottier. Et on ne fait pas de déficit! » Pourtant, toutes les activités sont gratuites – sauf la nourriture et les produits en vente aux kiosques. Ça va de l’animation pour enfants aux spectacles sous le chapiteau, en passant par le service de navettes, le terrain pour véhicules récréatifs et la soirée de danse, qui attire un large public de passionnés.

Les kiosques – dont le tiers sont tenus par des gens du village, les autres mettant en valeur la production de gens de la région, mais aussi de l’Outaouais, entre autres – permettent de goûter une multitude de produits du terroir. Il est également possible d’apprécier le travail de multiples artisans offrant une production réalisée à la main. Et gare à ceux qui tenteront de liquider de la camelote ou des objets produits à la chaîne. « Faudrait pas qu’on s’en rende compte, sinon on va les inviter à ramasser leurs affaires et à s’en aller, sans possibilité de revenir », prévient l’agente de développement. On ne badine pas avec l’authenticité à La Motte.

L’événement a atteint une taille enviable, mais pas question de mettre le paquet pour prendre de l’ampleur à tout prix. « Notre ambition n’est pas de devenir aussi gros que le Festival western de St-Tite, explique Paulette Trottier. De toute façon, on ne saurait pas où stationner toutes ces autos! » S’il y a un type de croissance que visent les organisateur, c’est dans le créneau qui est le leur : la qualité des produits, la beauté des décors et la chaleur de l’accueil. À ce chapitre, y’a pas à dire, ils sont big.


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