GABRIELLE DEMERS 

Cette année marque le 10e anniversaire du Pow-Wow de Pikogan, un moment fort de partage et de célébration. Le thème de cette année est la relève, pour mettre à l’honneur les jeunes générations qui perpétuent avec fierté les traditions, les valeurs et la culture de la communauté des Abitibiwinnik. Cela souligne aussi l’importance de la transmission intergénérationnelle, essentielle à la vitalité et à la continuité de l’identité de la communauté de Pikogan. 

De plus, la communauté et le comité organisateur du pow-wow sont fiers d’offrir la toute première édition du Festival Mama8i Nikamo – Chantons ensemble, qui se tiendra les 13 et 14 juin. Ce premier festival de musique autochtone en Abitibi-Témiscamingue promet des moments mémorables, avec des performances par Samian, Maten, Anyma Ora, DJ Shub, Ivan Boivin-Flamand, Alicia Kayley, Régis Niquay ainsi que Julie Duguay & Kevin Boudrias. Au programme, on trouve des danses traditionnelles, des kiosques d’artisanat, une cantine, de la musique et un spectacle unique de drones le samedi soir. Cette programmation variée saura séduire petits et grands.  

Photographe : Gabrielle Demers

QU’EST-CE QU’UN POW-WOW? 

Un pow-wow est une fête ouverte à tout le monde pour célébrer la richesse de la culture autochtone à travers la musique, la danse, les tenues traditionnelles, les plats typiques et l’artisanat. C’est un moment fort pour honorer les racines, renforcer les liens et transmettre les savoirs culturels. 

Les danses, qu’elles soient masculines, féminines ou mixtes, occupent une place centrale. Les danses intertribales, quant à elles, offrent une occasion spéciale à tous les participants – autochtones ou non – de se joindre au cercle et de partager ce moment d’unité. Le Pow-Wow de Pikogan est bien plus qu’un événement : c’est un espace de rencontre, d’échange et de rapprochement familial. L’entrée est gratuite et le pow-wow est ouvert à tout le monde, pour miser sur la rencontre avant tout.  

Courtoisie

UNE INVITATION À LA DÉCOUVERTE ET AU PARTAGE CULTUREL 

Depuis plus d’un siècle, les Amossois et les Abitibiwinnik partagent un territoire, tissant au fil du temps des liens forts. Pourtant, malgré cette proximité, la culture autochtone reste encore largement méconnue de nombreux habitants de la région. Ce pow-wow est une occasion unique de faire tomber les barrières et d’ouvrir les portes de Pikogan à toute la population de l’Abitibi-Témiscamingue : le partage des traditions, des savoirs et des expériences enrichit chacun d’entre nous. Le comité organisateur a tenu à ce que cette célébration soit accessible à tout le monde. C’est pourquoi l’entrée au pow-wow est entièrement gratuite. Cet événement n’est pas seulement une fête de la culture autochtone, mais une célébration collective, où chaque personne, quelles que soient ses origines, est invitée à prendre part, à s’ouvrir et à découvrir. 

LE PETIT GUIDE DU BON ALLIÉ 

Quoi faire et ne pas faire lors d’un pow-wow? 

Écoutez attentivement les directives du maître de cérémonie qui vous indiquera quand la prise de photos est permise, par exemple. Il faut respecter le cercle des danseurs et des danseuses : il ne faut pas laisser nos chiens ou nos enfants le traverser lors des danses cérémonielles. Il faut demander la permission avant de prendre des photos avec les artistes.  

Si vous voulez acheter de l’artisanat, respectez le travail des artisans et ne marchandez pas. Il ne faut pas filmer la prière d’ouverture ou de fermeture. Ne traversez pas le cercle en diagonale. Ne touchez pas une regalia [tenue cérémonielle] sans la permission du danseur ou de la danseuse. N’apportez pas d’alcool ou de drogue sur le site. 


Auteur/trice

Après avoir enseigné le français, le théâtre et la littérature au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, Gabrielle Demers oeuvre dans le domaine de la pédagogie universitaire. Elle s’adonne aussi à la performance, aux installations artistiques et aux arts imprimés. Elle se questionne sur les enjeux actuels liés à la féminité dans l’espace public, entre autres.