VICKY BERGERON 

« Une histoire de village ». C’est en ces termes que le président Stéphane Bergeron, qui s’implique depuis 1999 à l’organisation du festival Rigolade du printemps, résume ce week-end de courses à Laverlochère au Témiscamingue. 

Le tout commence en 1973, de manière plutôt modeste.  

« Trois ou quatre amis voulaient courser entre eux. Ils ont construit le terrain et, chaque année, leur projet a grossi pour devenir aujourd’hui le festival emblématique de la municipalité. Ça fait partie de la municipalité depuis tellement longtemps qu’on ne veut pas que ça s’arrête », explique Stéphane Bergeron. 

Le président ajoute que ce qui différentie la Rigolade du printemps de Laverlochère d’autres événements de stock-cars, c’est qu’il s’agit des premières courses de l’année et du premier festival inscrit au calendrier pour le Témiscamingue. L’événement devient du même coup un point de rassemblement pour les étudiants, entre autres, et un rendez-vous pour les personnes de tous âges qui attendent ce moment avec impatience. 

Photographe : Vicky Bergeron

« On est la première course de l’année, mais aussi la première activité touristique au Témiscamingue. Les gars essaient leurs nouvelles voitures et font des tests après avoir passé l’hiver à travailler dessus », précise Stéphane Bergeron.  

Il ne cache pas non plus que les courses sont un peu comme un ADN régional, qui s’inscrit aussi dans la culture, au sens large, de la région. 

« On sent l’amour des courses chez les gens du Témiscamingue. C’est souvent une histoire de famille. Ceux qui sont là, font la même chose avec leurs enfants, ont un gars ou une fille qui prend la relève. C’est dans la mentalité. Les parents et les grands-parents ont tous coursé bien souvent », ajoute Stéphane Bergeron. 

En moyenne, le festival accueille deux à trois mille spectateurs le samedi comme le dimanche, incluant le spectacle musical du week-end. Pour le 50e de la Rigolade du printemps, le comité fait venir Solid Rock, un groupe montréalais de sept personnes, qui revisite les grands classiques du rock. 

Photographe : Vicky Bergeron

UN CALENDRIER TOURISTIQUE EN MOUVEMENT 

La Rigolade du printemps fait office de référence immuable dans un contexte où le calendrier événementiel du Témiscamingue subit de grandes transformations. La fin du Rodéo du camion à Notre-Dame-du-Nord, qui se tenait début août, cède sa place à un nouveau rendez-vous nommé Festi-Truck du Témiscamingue, dont la première édition est prévue du 15 au 17 août. Pas de courses, mais une exposition de véhicules et des festivités dont la programmation n’a pas encore été dévoilée. 

La Foire gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est Ontarien devance ses activités et donne rendez-vous aux amateurs de découvertes du 31 juillet au 3 août à Ville-Marie, avec une nouvelle équipe qui a pris la relève après une édition difficile en 2024. Les artistes musicaux confirmés sont Noir silence, Les Respectables, Shine, Suite 2116, Seb et Jess, Guillaume Laroche, Femme-Euse, Boolzeye et la Baie du sauvage. 

Parmi les autres événements qui demeurent des incontournables, on trouve le Festival western de Guigues, du 5 au 10 août, qui offrira une programmation musicale de style country avec Francis Degrandpré, David Pineau, Rick Duff, La broche à foin avec son fameux de Dueling pianos ainsi que Tennessee Whiskey.

Photographe : Vicky Bergeron

LA SÉCURITÉ : UN DÉFI 

Les défis sont nombreux pour ce type d’événement. Le premier est d’ordre règlementaire : respecter les lois et les clauses des assurances. L’organisation insiste sur les nombreux changements qui sont entrés en vigueur du point de vue de la sécurité. Autre problème : il devient de plus en plus difficile de trouver des gens pour faire du bénévolat. 

« On cherche moins que d’autres festivals, mais ça reste un défi », insiste Stéphane Bergeron. 

Le comité organisateur est toutefois formé de nouveaux et d’anciens membres et observe chaque année une routine acquise avec l’expérience, ce qui permet d’organiser un festival sécuritaire et agréable pour tout le monde. 

Inévitablement, il arrive que quelques pépins surviennent, mais « c’est ce qui fait la beauté d’un événement comme celui-ci », dit le président en riant. Il raconte d’ailleurs qu’il y a quelques années, un dimanche matin, ils se sont réveillés avec de la neige. « Il y a eu des années où il faisait froid, mais de la neige qui couvre tout le terrain, c’est arrivé juste une fois! », raconte Stéphane Bergeron, qui avait passé la journée avec son manteau d’hiver, à la fin du mois de mai. 

Photographe : Vicky Bergeron

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