CHRISTIANE PICHETTE, AGENTE PATRIMONIALE SOCIÉTÉ D’HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA RÉGION DE LA SARRE

Depuis longtemps, nous avons de bons photographes à La Sarre : La Belle photo – Marcel Couture, Armand Beaudoin, Photo – Daniel Bouchard, Boutique passion photo et Stéphane Gilbert, photographe, etc. C’est un art de prendre des photos, il faut mettre le sujet en valeur et prendre un bon cliché pour satisfaire la clientèle. Dans la nature, c’est autre chose, il faut tenir compte de bien des facteurs pour y arriver : la température, l’angle de l’éclairage, etc. Comment tout cela a-t-il commencé? Voici un petit résumé. 

LA NAISSANCE DE LA PHOTOGRAPHIE 

Le premier procédé photographique ou héliographie a été inventé par Nicéphore Niépce vers 1824. Les images sont alors obtenues avec du bitume de Judée étendu sur une plaque d’argent. Après un temps de pose de plusieurs jours, on peut voir le résultat. En 1829, Niépce s’associe à Louis Daguerre et, en 1832, ils mettent au point, à partir du résidu de la distillation de l’essence de lavande, un deuxième procédé produisant des images en une journée de temps de pose. Après le décès de Niépce en 1833, Daguerre continue seul les travaux et invente, en 1838, le daguerréotype. Le 19 août 1839, lors d’une séance à l’Institut de France, Daguerre divulgue le premier procédé photographique mis au point. Ce procédé consiste à fixer l’image positive obtenue dans la camera oscura sur une plaque de cuivre enduite d’une émulsion d’argent et développée aux vapeurs d’iode. C’est ce qu’on surnomme alors le « miroir avec une mémoire ». Ce procédé permet pour la première fois une reproduction directe et précise de la réalité. En 1839, la France achète le brevet. 

Dans les années 1840, le daguerréotype connait de nombreuses améliorations. On stabilise l’image et la sensibilité de la plaque en la renforçant. De plus, la durée de la pose diminue, passant d’une quinzaine de minutes par temps clair à environ une minute. Dès 1841, les frères Bisson réalisent des portraits en quelques secondes. De nombreuses célébrités s’arrêtent à l’atelier des frères Bisson, dont Honoré de Balzac qui y prend la pose en mai 1842.  

LA NAISSANCE DU MOUVEMENT PICTORIALISTE 

Entre 1890 et 1914, le pictorialisme naît de l’idée de faire entrer la photographie parmi les beaux-arts. Vers 1880, de nouveaux appareils photographiques instantanés de petit format et au fonctionnement simplifié sont mis à la portée du public amateur. À partir de 1902, des photographes américains parviennent à s’imposer à l’école pictorialiste des États-Unis : Alfred Stieglitz, Clarence White et Edward Steichen forment une association voulant faire reconnaître la photographie comme un moyen d’expression artistique.  

LA PHOTOGRAPHIE D’AUJOURD’HUI 

La prise de photos d’aujourd’hui est différente, car de nouveaux appareils plus sophistiqués ont vu le jour et permettent de prendre instantanément des photos d’excellente qualité, et le téléphone cellulaire est devenu un incontournable. De plus, nous faisons face à de nouveaux enjeux liés aux droits d’auteur. Avec la venue d’Internet et la numérisation des contenus, les photographes doivent également adapter leur pratique. 

Chaque photo raconte une histoire, la photographie est donc un moyen de documenter des moments et des lieux. C’est un outil pour nous identifier dans ce monde en évolution. L’avenir de la photographie promet d’être encore plus passionnant, car la réalité virtuelle ouvre de nouvelles possibilités pour la création d’images immersives et interactives. Cependant, avec l’entrée de l’intelligence artificielle, qui sait où cela peut nous mener. On verra bien…