LYDIA BLOUIN

Quand Charlène Gilbert a choisi d’arrondir ses fins de mois grâce à la photographie, elle ne se doutait pas que son avenir professionnel allait prendre un nouveau tournant qui lui permettrait de se lancer à temps plein dans son loisir. 

UN CHANGEMENT DE CAP 

« Ce n’était vraiment pas dans la veine de la photographie que j’étais : je travaillais dans un bureau d’ingénieur, puis j’ai décidé de faire un grand saut, explique l’artiste-photographe. J’ai quitté mon travail de salariée, car j’ai eu l’opportunité de me joindre en tant que travailleuse autonome à un gym qui avait ouvert à Amos. Le côté photographie a toujours fait un peu partie de ma vie à temps partiel pour pallier un salaire qui allait ressembler à ce que j’avais avant », dit-elle. 

La charge de travail s’est cependant révélée immense et, pendant ce temps, les contrats de photographie continuaient d’affluer. Charlène a alors choisi de se concentrer sur ces derniers. « Je me suis vraiment laissé guider dans la photographie parce que je voyais que j’avais déjà un contact humain avec plein d’autres personnes. C’était rendu l’entraînement qui était à temps partiel et la photo qui allait grandir », indique-t-elle. 

Ce choix l’a poussée à parfaire ses compétences techniques. « Je ne suis pas allée à l’école de la photographie, alors je me suis pris des formations en privé, chaque année, avec des formateurs différents et j’ai beaucoup appris sur le terrain. Avoir des mentors comme Karine Belzile, des gens qui ont pu me parler de leur parcours et me permettre de réaliser des séances, m’a menée où je suis aujourd’hui », précise-t-elle. 

C’est ainsi qu’en avril 2017, Charlène ouvrait officiellement son entreprise, suivie de son studio au centre-ville d’Amos en janvier 2018. 

LA DOUCEUR 

L’approche humaine de Charlène lui permet de faire de ses séances-photos des moments précieux, dans toutes sortes de circonstances. Son style chaleureux charme sa clientèle. « Je suis beaucoup dans le côté familial, dans le lifestyle », souligne-t-elle. Elle se déplace ainsi partout dans la région pour offrir des séances à l’extérieur ou dans l’ambiance cocooning du foyer, tout en offrant des mini-séances plusieurs fois par année directement dans son studio. 

Cette ambiance douce est particulièrement importante durant les séances de boudoir. Ce style de photographie non pornographique offre une vision sensuelle du corps de femmes portant des tenues légères. « Je vais faire [des photos] de femmes de tous les âges, de tous les gabarits, de toutes les formes. Je travaille tranquillement, dans une ambiance plus calme. Il y a quelque chose de très thérapeutique dans le boudoir : on a toutes un petit quelque chose sur notre corps qu’on n’aime pas. Puis, c’est unanime, elles sont tellement heureuses de se voir sous cet angle-là, de voir leur corps différemment et de lui apporter de l’amour, de le regarder avec bienveillance », confie-t-elle. 

LA CRÉATIVITÉ 

L’artiste-photographe laisse place à la créativité dans son travail, que ce soit avec les idées innovantes de sa clientèle ou les siennes. Ravie de l’ouverture des gens à sa sensibilité artistique, Charlène se permet d’explorer l’art sous diverses formes, telles que des photographies fine art offrant une esthétique d’époque, ou bien par la création d’objets artisanaux avec sa Boutique Ambiance. 

Peu importe les projets de Charlène Gilbert, il est clair qu’elle continuera d’allier art et entrepreneuriat avec une douceur et une créativité unique, dont témoignent ses photographies sur son site Web (www.conceptgilbert.com). 


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