Du 19 au 21 juillet, Angliers célèbrera son centième anniversaire. La programmation promet trois journées de rencontres, de retrouvailles, de divertissements et d’activités inoubliables. Pour souligner l’événement, et pour en garder une empreinte dans le temps, une œuvre artistique géante sera dévoilée au grand public à la fin de la matinée du 20 juillet. Cette dernière se veut un hommage, à l’histoire de ce village, et ce, depuis sa fondation en 1924.
L’idée de cette murale est celle de Cathy Fraser, présidente du Comité du centenaire du village d’Angliers. Elle avoue avoir été inspirée par celles de Laniel, bien en vue sur les murets qui longent la promenade, une ancienne voie ferrée qui traverse le village et qui est aménagée en sentier pédestre. « Je les trouve tellement belles et animées. »
Une ligne du temps géante
Au départ, le tout devait orner trois murs de soutènement du barrage des Quinze, structure emblématique de cette localité, mais des enjeux de sécurité ont contraint le comité à choisir un autre emplacement. C’est donc sur le mur extérieur de l’aréna, le centre récréatif situé au cœur du village, bien visible à partir du chemin principal, que l’œuvre de 4,5 x 34,7 m (15 x 114 pieds) sera réalisée.
La murale représentera de nombreux pans de l’histoire de cette localité : artistiques, culturels, sociaux, familiaux, économiques, patrimoniaux, etc. « On y retrouvera une ligne de temps qui présente le début d’Angliers, en 1924, avec la gare et le chemin de fer, le barrage, la drave avec le remorqueur de bois T.E. Draper, des billes de bois, des bûcherons, la présence des autochtones, l’École St-Viateur, l’oiseau cardinal qui représente l’unique grosse entreprise du village, le poisson lolotte pour le Festival du poisson, des enfants qui jouent au ballon, la chasse, la pêche, le lac et la forêt qui entourent notre village », explique Mme Fraser.
Artistes et citoyens en action
Les Témiscamiennes Carol Kruger et Ginette Jubinville, artistes reconnues pour leur talent et leur expertise, sont déjà à l’œuvre. Elles créent d’abord la murale sur papier, dans leur local, avant de la peindre à l’extérieur. Et tout est réfléchi pour que les citoyennes et citoyens puissent y apporter leur coup de pinceau. Lors de la réalisation, les personnes intéressées pourront participer. Elles seront guidées et accompagnées par les artistes pour développer ou mettre en pratique les techniques de base typiques à ce genre de peinture. Une fois l’œuvre terminée, une séance d’évaluation est prévue « pour faire un retour et recueillir les commentaires des participants sur le processus de médiation culturelle. Nous allons réfléchir ensemble aux apprentissages et aux impacts de ce projet sur la communauté », termine l’instigatrice du projet.
La création de cette œuvre sera donc le résultat d’un travail collectif, pour que les gens d’Angliers puissent s’imprégner de leur histoire et se l’approprier de façon artistique.