Le Valdorien Médérick Belleau, 12 ans, s’apprête à quitter l’école Sainte-Lucie et son parcours au préscolaire et au primaire aura été mémorable. Un projet en particulier a été marquant pour lui : l’écriture et la présentation devant public de quatre tomes d’une série de livres mettant en vedette un personnage haut en couleur… Bienvenue dans l’univers fantastique du petit Wédérick, lutin farfadet et apprenti magicien!

L’ESPRIT ÉCLECTIQUE DU JEUNE MÉDÉRICK

Le jeune Médérick veut participer à presque tout ce qu’on lui propose. Rien ne l’arrête! Tout l’intéresse! Déjà, en première année, il voulait présenter un numéro au spectacle de fin d’année. Petits yeux pétillants, il avait cette envie irrépressible de monter sur les planches en solo. « Mais qu’est-ce qu’un petit de cet âge-là pourrait bien faire? », se questionnait la mère, Mélissa Deault. L’enfant suivait depuis peu des cours de danse et de piano, mais il semblait quelque peu prématuré d’en faire un numéro individuel. Après discussions, réflexions et remue-méninges, c’est le projet d’écrire un livre qui a le plus allumé Médérick. Et ce livre illustré, il allait le présenter et le raconter devant le public. Un mini Fred Pellerin voyait le jour!

Crédit photo : Geneviève Lagrois.

DANS LA TÊTE D’UN APPRENTI AUTEUR

Dans son histoire, l’enfant voulait de la magie ainsi qu’un personnage coquin et drôle, qui fait des mauvais coups. C’est là qu’il a eu l’idée de retourner le M de son prénom pour en faire un W. Le personnage de Wédérick prenait vie! Pour capter l’attention de son auditoire, Médérick souhaitait que l’action se déroule à l’école Sainte-Lucie pour y inclure des membres du personnel comme personnages secondaires. Et bien sûr, l’intervention de la directrice était essentielle pour remettre au protagoniste turbulent le fameux billet jaune destiné aux élèves qui ne respectent pas les règlements de l’école. Pour la fin de l’histoire, la mère de Médérick lui a mentionné l’importance qu’elle soit heureuse, positive, avec un message, une leçon à retenir.

Et le processus s’est enclenché. Comme le tout-petit de 1re année apprenait tout juste à écrire, la maman a joué le rôle de la prête-plume en mettant sur papier l’histoire imaginée par son fils. La création des illustrations s’est faite en duo à l’aide de cartons pour accompagner la présentation sur scène. Et c’est ainsi qu’est né Un lutin farfadet à l’école Sainte-Lucie.

Wédérick, lutin farfadet et apprenti magicien, habite l’arbre situé devant l’école Sainte-Lucie. Élève de l’école, il s’amuse à mélanger les formules magiques, ce qui lui cause de sérieux problèmes. L’action se déroule pendant les cours. « En anglais, j’avais mis tous les mots à l’envers. En musique, j’avais mis de la bouffe dans les instruments. En éduc., j’avais fait le bordel avec les ballons. Dans ma classe, j’avais vidé toutes les poubelles », raconte le jeune Médérick, s’imprégnant de son personnage.

Crédit photo : Mélissa Deault.

PLACE À LA PRESTATION!

Sur scène, le jeune conteur a fait rigoler les élèves ainsi que les parents présents. Plus les rires fusaient, plus il gagnait en confiance. Un poisson dans l’eau! D’ailleurs, de toutes les étapes de création, la prestation sur scène demeure son moment coup de cœur.

Le succès a été tel que le jeune Médérick a voulu répéter l’expérience en multipliant les faux pas de son personnage principal. Au fil des ans, avec l’expérience, il s’est de plus en plus impliqué dans les différentes phases du processus de création. En 3e année, il a présenté Wédérick et le livre magique des inventions et, en 5e année, c’était Wédérick sème la pagaille au service de garde. Alors qu’il terminera sa 6e année dans quelques semaines, le voilà à peaufiner le dernier tome et la présentation de Wédérick dit au revoir à l’école Sainte-Lucie. C’est ce qui mettra fin à la tétralogie, un projet qui s’est échelonné sur plusieurs années. Sourire fendu, Médérick en parle avec grande fierté et satisfaction.

En septembre prochain, une nouvelle étape de son parcours scolaire l’attend. Sans aucune surprise, déjà, les mots « Secondaire en spectacle » font partie du vocabulaire du jeune homme. Bien qu’il n’ait pas l’intention de redonner vie à Wédérick – « c’est un peu trop bébé pour le secondaire » –, on peut s’attendre à le voir sur scène dans une autre discipline, lui qui est inscrit au Conservatoire de musique et qui fait partie de la troupe Ascendanse.

Crédit photo : Geneviève Lagrois.

Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.