Michel Tremblay, célèbre dramaturge québécois, a parlé jadis de la musique en ces termes : « C’est un cadeau de la vie. Ça existe pour consoler. Pour récompenser. Ça aide à vivre! » Belle description d’une discipline qui offre tellement à la personne qui la pratique… On pourrait l’appliquer à la carrière de Carmen Laliberté, enseignante de musique d’Amos à la retraite. Celle qui a permis à plusieurs élèves de s’offrir la musique en cadeau, de se consoler et, parfois, de mieux vivre, disons-le, a reçu un prix très spécial en 2023 de la part de la Fédération des harmonies et des orchestres symphoniques du Québec (FHOSQ), le prix Gilles-Valois.  

PRIX GILLES-VALOIS 

Ce prix est offert à une personne qui a contribué de façon remarquable au développement de la pratique de la musique d’ensemble tant par son enseignement que par son soutien aux activités musicales. En d’autres termes, pour être digne d’un tel honneur, il est primordial d’avoir promu activement la musique. En analysant l’exceptionnelle carrière de Carmen Laliberté, on constate que tous les critères étaient réunis. 

SON ŒUVRE  

D’entrée de jeu, mentionnons que la lauréate a enseigné la musique auprès de la population estudiantine d’Amos pendant 35 ans. Cela en fait des musiciennes et musiciens en herbe! C’est en 1974 qu’une grande idée a germé et grandi… Pourquoi ne pas mettre sur pied un camp où les jeunes pourraient apprendre à jouer d’un instrument de musique? Il n’en fallait pas plus pour créer le Camp musical de l’Abitibi-Témiscamingue, qu’elle dirige durant cinq ans et qui permet à des enseignantes et enseignants de la région de travailler. Le camp est toujours en activité à ce jour. C’est aussi grâce à elle, et à son collègue Luc Mathieu, qu’en 1983-1984, la concentration harmonie à l’école secondaire d’Amos a vu le jour. Par la suite, à la même époque, elle et Linda Perron-Beauchemin ont accepté de reprendre le flambeau laissé par les Sœurs de l’Assomption en créant l’École de musique Harricana. 

Crédit : FHOSQ

SA PETITE HISTOIRE 

L’amour de la musique véhiculé dans sa famille allait guider son chemin vers une carrière prolifique dans ce monde si particulier. Enfant, elle prenait plaisir à chanter avec les siens – dans un chœur à quatre voix, s’il vous plaît! – durant les rassemblements ecclésiastiques à La Motte. Depuis, sa famille, les enseignantes et enseignants de musique ainsi que ses proches se joignent à elle, à l’Église du Christ-Roi d’Amos, durant le temps des fêtes.  

ET MAINTENANT? 

À présent, l’énergique Mme Laliberté est retraitée… du moins, sur papier! Après s’être dévouée corps et âme pour son métier, elle ne peut s’empêcher de travailler auprès des élèves en tant que remplaçante en musique et en donnant un coup de main quand vient le moment, pour les enseignantes et enseignants actuels, de planifier et d’organiser les activités de l’Harmonie, dont le célèbre voyage au Festival des harmonies de Sherbrooke. « Ma passion, c’est la musique et m’impliquer aux côtés des jeunes est simple et facile pour moi. Nous sommes toujours contents de travailler ensemble! nous dit-elle. J’ai un bon retour… C’est ce qui me motive et me nourrit. » Dans un autre ordre d’idée, elle s’occupe également de la section musicale du prix Thérèse-Pagé, reconnaissance offerte dans le domaine des arts et la culture à Amos.   

DONNER AU SUIVANT : C’EST RÉUSSI!  

Elle se fait un devoir de transmettre ce qu’elle a reçu. Une prouesse assurée puisque, mis à part les élèves qui ont bénéficié de son enseignement, cinq de ses petits-enfants ont hérité de sa passion, une fierté pour cette grand-maman. Emprunteront-ils la même route qu’elle? L’avenir saura le dire…  

On comprend maintenant pourquoi, en 2023, elle a été récompensée. Comme chaque année, elle sera présente au Grand rassemblement des Harmonies Hydro-Québec à Amos le 16 mars prochain. Venez y découvrir cette lauréate du prix Gilles-Valois et musicienne engagée qui continue de nourrir sa passion à travers son implication musicale dans son milieu. 


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