La Sarre, 11 novembre 2023, jour du Souvenir, salle des Chevaliers de Colomb, en mémoire de son père… Voici la combinaison parfaite qu’a trouvée Joanne Hamelin, caporale-chef retraitée de l’Aviation royale canadienne originaire de La Sarre, pour lancer son autobiographie Les ailes d’une pionnière devant 165 personnes.  

JOANNE HAMELIN, VOUS DITES? 

Dans l’histoire du Canada, elle a été la première femme ingénieure de vol à bord des hélicoptères de type Chinook (à titre de mécanicienne de bord), la seule à avoir soutenu des échanges de tirs durant des combats armés et la première à recevoir la qualification de mitrailleuse de porte. C’est son fort sentiment d’altruisme qui l’a poussée à s’enrôler. Quoi de mieux pour aider que de « rentrer dans l’armée! ». Lien difficile à faire à première vue? À la lecture de son livre, vous comprendrez. Elle a survécu dans ce monde où les expériences humaines sont intenses. Pour y arriver? Elle a appris à refouler ses émotions. C’est parfois ce qui rend le retour à la vie « normale » plus ardu. En d’autres termes, vivre aussi intensément laisse des traces indélébiles ou difficiles à effacer.  

UN LIVRE? MOI? BEN NON… 

En fin de carrière, Joanne a eu la chance de présenter des conférences. Souvent, après ses élocutions, les gens voulaient acheter son livre… qui n’existait pas! « Je ne comprenais pas vraiment pourquoi ils me disaient cela. Je n’en voyais pas l’intérêt! », a-t-elle dit à l’assistance lors du lancement. Malgré tout, le public insistait. 

Crédit photo : Patrick Morin
Crédit photo : Patrick Morin

COMBATTRE LES MAUX PAR LES MOTS 

Ce n’est que quelques années plus tard, en entamant une guérison personnelle pour prendre soin d’elle, que l’écriture est entrée dans son univers. Son retour forcé à la vie civile, après 19 ans et 117 jours d’engagement, a été parsemé de hauts et de bas. « Je me sentais prise dans un rond-point avec l’impression d’aller nulle part… Mon existence en valait-elle encore la peine? » Réalisant où elle en était rendue, elle savait qu’elle devait « faire quelque chose ». Pour exorciser son mal, on lui a suggéré d’écrire… pour elle-même. Avec le soutien de sa famille et de ses proches, elle a compris le pouvoir réparateur de cet art. Elle est la preuve vivante que coucher sur des bouts de papier ses souvenirs refoulés ou oubliés est un exercice douloureux, mais payant. Ainsi, la plume a commencé à soulager son âme et à accélérer sa guérison. Tout prenait alors forme. 

NOUVELLE RAISON D’ÊTRE 

Lors du lancement de l’ouvrage, elle a été très claire : « On peut retirer la fille de l’uniforme, mais on ne peut pas retirer l’uniforme de la fille ». L’uniforme est, pour elle, LE symbole de son besoin d’aider. Elle a d’ailleurs réalisé qu’elle pourrait poursuivre son objectif altruiste qu’elle croyait perdu. Il se présenterait simplement sous une forme différente. Tel est le but ultime de son autobiographie : se faire du bien et en faire aux autres. « Si mon livre peut aider une personne à foncer, à choisir sa voie ou à se sentir mieux, mon travail aura été doublement utile! »  

Lire Les ailes d’une pionnière, c’est partir à la rencontre d’une femme qui a surmonté plusieurs épreuves et qui a fait son chemin dans un monde teinté de testostérone. Découvrez, sans censure, à travers son parcours de vie et sa sensibilité, ce beau modèle féminin de persévérance. Bonne lecture!  

L’ouvrage est disponible dans les endroits suivants : Pharmacie Jean Coutu de La Sarre, Papeterie commerciale Amos et Val-d’Or, Librairie Servidec Ville-Marie et sur la page Facebook Autobiographie Les ailes d’une pionnière. 


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