Du 10 au 21 juillet, une dizaine d’enfants de 7 à 12 ans se réuniront au Centre Libellule pour créer des histoires et d’autres textes variés (poésie, chanson, texte informatif, etc.) dans le cadre d’un camp d’été en écriture créative. 

L’activité sera animée par Marie-Pier Béchard, jeune enseignante enthousiaste, fraichement diplômée de l’UQAT au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, fascinée par le potentiel créatif des enfants. 

Mme Béchard guidera les jeunes auteurs en les invitant à exprimer les idées qu’ils portent en eux et en leur proposant différents thèmes pour les encourager à aller plus loin. Les enfants auront également la chance de rencontrer des professionnels du milieu du livre et d’en apprendre davantage sur les différents métiers associés à l’écriture, à l’illustration, à l’édition et à la diffusion d’œuvres variées. Le but est aussi de les encourager à perfectionner leurs meilleurs textes pour les rendre dignes d’une première publication. 

En 2016, les jeunes ont su démontrer leur créativité. Nous publions ici le texte de la jeune Béatrice Luneau.

Une nouvelle surprenante chez les Palmains

Palacia habitait dans une ville nommée Coquilletown. Un habitat constitué d’algues, de sable et de coquillages. Palacia est une Palmaine, une humaine palmée. Elle a de longs cheveux verts composés d’algues, un petit nez pointu, de grands yeux bleus et des joues toutes roses.

Palacia vit dans l’eau. Grâce à ses mains et à ses pieds palmés, elle peut se déplacer très rapidement. À Coquilletown, il y a des endroits qu’il faut éviter. Par exemple, le Gouffre. Ce trou est creusé dans une roche pointue près de la plantation de coquillages. Les Palmains ont tous très peur du Gouffre. Palacia n’y est jamais allée, mais on raconte que des explorateurs intrigués y sont entrés et n’en sont jamais ressortis.

Ce matin-là, Palacia se réveilla comme tous les autres matins. Elle alla prendre son petit déjeuner composé de coquillages roses grillés avec des algues en compote. Ensuite, elle se brossa les dents et mit sa belle robe verte faite d’algues. Puis, elle alla s’assoir devant la télévision. Palacia prit la télécommande et mit le poste du téléjournal. On y voyait un Palmain habillé en veston et à la moustache crépue qui parlait de la disparition de tous les coquillages qui poussaient dans la plantation de Coquilletown. Avec cette nouvelle, les habitants se mirent à paniquer. Qu’allaient-ils manger? C’était la panique totale dans la petite ville de Coquilletown.

Palacia était bien intriguée par cette étrange disparition. Elle alla faire un tour à la plantation. Elle voulait savoir comment les coquillages étaient disparus. Elle s’assit un instant pour réfléchir à la situation en regardant les petits tas de sable. Après une heure de réflexion, elle décida d’appeler son amie Alguia, qui la rejoint cinq minutes plus tard. Alguia adorait jouer la détective et l’aida avec enthousiasme.

Elles commencèrent par observer chaque plant. Quand tout à coup, Algui lança un cri. Palacia alla à sa rescousse et donna un petit coup sur le crabe qui agaçait son amie. Alguia avait une peur bleue des crabes. « Et si c’était un crabe qui avait mangé tous les coquillages? » Palacia partagea son idée avec son amie, qui courut au magasin le plus proche pour acheter un piège à crabe. Elles l’installèrent en dessous d’un tas de sable. Quelques jours plus tard, elles revinrent, mais le piège était vide. Palacia se dit alors que le crabe n’était pas le coupable. Découragées, elles s’assirent sur un rocher.

Tout d’un coup, elles se sentirent aspirées par un courant d’eau terriblement fort, puis soulevées du sol. Elles virevoltèrent vers le Gouffre et atterrirent brusquement au sol. Il n’y avait plus de courant et le Gouffre n’était plus qu’à un mètre.

–          C’est le Gouffre! C’est le Gouffre qui a aspiré les coquillages, s’écria Palacia.

–          Mais pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt? dit Alguia.

–          Je cours le dire aux habitants pour qu’on puisse trouver une solution, répondit Palacia.

Elles s’élancèrent dans une nage folle jusqu’à la ville où Palacia mit ses mains en portevoix afin de tout le monde l’entende.

–          Écoutez-moi, nous avons trouvé le coupable du vol de coquillages. Il aspire tout ce qu’il y a autour de lui. Il faut le boucher.

Aidez-moi à trouver des bouts de bois. Allez, dépêchez-vous.

Des « D’accord » et des « Oui » fusèrent de partout. Les Palmains nagèrent à une vitesse hallucinante pour trouver du bois. Palacia et Alguia firent le tour de la ville. Elles allèrent au Aqua-Mart, au supermarché Nage-Vite, à la mairie et au Radiocoquillage pour avertir les gens. La population s’est réunie autour du Gouffe et boucha l’ouverture.

Fière de sa réussite, Palacia retourna chez elle pour se reposer. Pendant que la population de Coquilletown faisait la fête, elle rêvait à tous les mystères qu’elle pourrait résoudre à l’avenir. Pendant ce temps, les coquillages se remirent à pousser lentement.


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