Le jeune Ouest-Abitibien Thomas Ariell a eu un mois d’octobre très chargé. L’auteur-compositeur-interprète originaire de Palmarolle, que l’on découvrait dans le numéro de juillet-août 2023, a enfin eu l’occasion de présenter au public son microalbum de six chansons intitulé Déraciné.  

LA TOURNÉE 

C’est entouré d’une équipe musicale solide que Thomas a pu proposer aux gens le fruit de son travail sur plusieurs scènes. Le Verre Bouteille, importante salle de spectacle pour la musique émergente à Montréal, est l’endroit où tout a commencé, et ce, devant une salle presque remplie au maximum de sa capacité d’un public enchanté. « Je suis bien content. La réponse du public a été très bonne. Le monde est habitué de découvrir de nouveaux artistes », dit Thomas Ariell en parlant de l’ambiance qu’il y régnait.  

Ensuite, c’est en Abitibi qu’il a poursuivi sa tournée. Il a pu fouler les planches d’un endroit fort connu par la population, soit le Cabaret de la dernière chance, lieu assez mythique de Rouyn-Noranda. Accompagné d’une partie de son groupe (sa copine, Mariane Vallières, à la voix, Olivier Tanguay à la batterie, Maxime Bidégaré à la basse ainsi que Louis Godbout à la guitare), le chanteur a partagé le plateau avec Et on déjeune, un groupe bien établi dans la région. Le spectacle a su marier deux univers différents, un exercice très intéressant.   

La tournée abitibienne s’est finalement rendue à La Sarre, plus précisément à La Brute du coin, où l’ambiance était bien différente de celle des autres prestations puisqu’il a pu jouer devant des membres de sa famille ainsi que de nombreux amis et amies. C’est à Trois-Rivières, au Zénob, le 4 novembre dernier, que s’est terminé son périple. « Cela a été une belle réussite parce que nous avons réussi à attirer un bon public qui nous a vraiment découverts pour la première fois », dit Thomas Ariell, enchanté. 

Crédit photo : Alex Alisich
Crédit photo : Alex Alisich

L’INSPIRATION 

Fort de son expérience de « p’tit gars d’l’Abitibi » qui quitte son patelin pour la grande ville afin de poursuivre sa passion musicale, son album Déraciné nous plonge au cœur d’une réalité qui touche souvent les gens de la région. Au-delà du déracinement physique, Déraciné dénonce cette « nouvelle » société dans laquelle les réseaux sociaux sont maîtres. Celle-là même qui nous déconnecte de ce qui est vrai et qui nous dicte souvent la marche à suivre. Ce sont là exactement les propos de sa chanson fétiche, « Faux calendrier », qui nous rappelle qu’on peut choisir la liberté, que nous avons le droit de trouver nos passions et de décider de notre voie. Selon sa vision, notre chemin n’a pas à toujours être dessiné d’avance (école, université, emploi payant pour survivre dans une société capitaliste qui apporte parfois son lot de problèmes). C’est son malaise avec le phénomène « métro, boulot, dodo » qui l’inspire beaucoup. C’est pourquoi il aime tant le style de vie qu’il se forge avec des horaires moins fixes. Autrement dit, il fabrique son faux calendrier au jour le jour. 

Crédit photo : Louanne Caron

UNE VISION D’AVENIR 

Au jour le jour, oui, mais avec un but bien précis. Ayant adoré son expérience, il est de nouveau en période de création. Continuer de travailler avec son band, accroitre son équipe de gestion et intéresser les radios, c’est ce qu’il vise pour les prochains mois. Vous pouvez aller à sa rencontre sur son site Web et sur sa page Instagram. Déraciné est en vente dans le magasin en ligne Bandcamp et disponible sur les plateformes de diffusion en continu et sur YouTube. Ses textes intelligents sur une musique très entrainante et bien rythmée sont à découvrir. 


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