Ni film ni pièce de théâtre, cette œuvre documentaire est une réalisation de Marie-Eve de Chavigny. Elle réunit cinq femmes sur scène et deux à la narration, qui viendront exprimer le conditionnement interné qui reproduit des stéréotypes conscients ou inconscients. « L’objectif est d’observer nos comportements pour voir comment ils sont cristallisés dans notre esprit », souligne la réalisatrice.
Les textes ont été rédigés à partir de témoignages obtenus lors d’entrevues réalisées à l’automne 2020 à Rouyn-Noranda, Amos et La Sarre ainsi qu’à partir de sondages en ligne, dans une démarche à laquelle collabore le Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue. Au total, plus de 300 témoignages ont été recueillis.
« Le projet devait être une lecture publique d’un texte de théâtre, mais en raison de la pandémie, j’ai adapté le projet pour faire une vidéo artistique. C’est difficile à nommer. Le tout est tourné dans une salle de théâtre, avec un éclairage et des chœurs, mais nous avons aussi travaillé avec les codes cinématographiques, des gros blancs, des accélérations, du ralenti, ce qui n’aurait pas pu être fait au théâtre », explique Marie-Eve de Chavigny.
La direction photo et la conception sonore du projet ont été confiées à Sébastien Greffard, qui signe du même coup son premier projet du genre en formule cinéma.
Il n’y aura qu’une seule représentation, le 10 juin prochain à 19 h, à l’Agora des arts de Rouyn-Noranda.
« Par la suite, des extraits seront utilisés sous forme d’ateliers comme outil de sensibilisation, ajoute Mme de Chavigny, et ce, afin de rompre avec des stéréotypes sur l’apparence physique des femmes. »
Les thématiques abordées vont de l’image corporelle, la grossesse, le rapport aux miroirs et à la confrontation avec son propre reflet, le vieillissement, etc.
Image des femmes est une production dite « 100 % abitibienne » avec la participation des comédiennes Gabrielle Demers, Julie Mercier et Mélanie Nadeau et des narratrices Véronique Aubin et Hélène Bacquet, ainsi que Stéphane Bisson à la conception des éclairages.
Après la présentation de l’œuvre, un échange est prévu avec le public. L’activité sera offerte gratuitement, mais les places devront être réservées.