À 21 ans, Moulay Hicham Mouatadid quittait la ville de Rabat, dans son Maroc natal, alors qu’il venait d’obtenir son baccalauréat en droit public de l’Université Mohammed V. C’était en 2006. Sa destination? C’était le Canada, qu’il connaissait pour sa richesse culturelle, ses beaux cadres naturels, ses hivers longs et rudes, sa réputation de terre d’accueil multiculturelle, sa faune exceptionnelle, ses lacs atypiques, son désert unique à Osoyoos et ses Rocheuses de l’Ouest canadien.

Nombreuses sont les raisons qui l’ont conduit vers son nouveau chez lui. Il parle de son intérêt pour la découverte culturelle de la société québécoise et canadienne, de sa curiosité envers les échanges intellectuels possibles, de sa soif d’en apprendre davantage sur les différences identitaires qui composent la nation québécoise et la société canadienne, de son désir de se construire intellectuellement dans les universités et les différents départements de recherche, de sa volonté à développer ses habiletés professionnelles en vivant une multitude d’expériences sur le marché du travail, de son intention de nourrir son esprit et de bâtir sa personnalité à travers la richesse du système de valeurs québécoises et canadiennes…

Soudainement, c’est comme si les mille et une raisons l’ayant conduit ici se transformaient en cases à cocher sur cette longue liste de choses à faire avant de mourird’un expatrié. Il a habité Montréal, Longueuil, Laval, Sherbrooke, Chibougamau, Rivière-Rouge, Baie-Trinité, Ottawa, Toronto, North Vancouver, Vancouver, Chilliwack et Victoria. Il a obtenu une maîtrise de l’École nationale d’administration publique (ENAP) du réseau de l’Université du Québec, en plus d’un diplôme d’études supérieures en politiques publiques appliquées et d’une maîtrise en politiques internationales appliquées de l’École de politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Son curriculum vitae est aussi garni d’expériences de travail enrichissantes auprès de nombreux employeurs : Ministry of Education and Child Care de la Colombie-Britannique, Sûreté du Québec (Montréal), Institut International des Sciences administratives (Bruxelles), Emploi et Développement social Canada (Chibougamau), Institut Royal des Études Stratégiques (Maroc), Bureau international des droits des enfants (Montréal), ainsi que Grands Frères et Grandes Sœurs du Grand Montréal.

Finalement, il y a eu la découverte du Témiscamingue, dont il ne connaissait absolument rien. La première fois, c’était en mars 2020, dans le cadre d’une collaboration avec le journal Le Reflet, à titre de journaliste. La deuxième fois est plus récente… en août 2022… pour assumer la responsabilité d’agent de développement en accueil et rétention à la MRC de Témiscamingue. Il a habité à Ville-Marie et il est maintenant établi à Saint-Bruno-de-Guigues.

« Mon emploi, actuellement, me permet de rencontrer plusieurs personnes de différentes cultures, ce qui anime encore plus ma curiosité d’apprentissage tout en étant au service de l’autre, l’humain, et ce, quels que soient son origine, sa pensée et ses dogmes. Mon intégration se passe très bien! Les gens, ici, sont très accueillants, surtout s’ils touchent chez la nouvelle personne qui arrive une certaine ouverture d’esprit et une patience d’apprentissage culturelle. »


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.