Il a le cœur sur la main et s’appelle Kevin Yapo. Il était informaticien et travaillait dans l’administration minière en Côte d’Ivoire. C’est en faisant des recherches pour travailler dans le traitement du minerai qu’il est tombé sur le Canada, voire le Québec et, plus précisément, sur la ville de Val-d’Or. Kevin étant homme organisé, il a effectué plusieurs recherches avant d’emménager à Val-d’Or. Il a d’abord approché Louise Ratté, la responsable des étudiants internationaux du Centre de formation professionnelle de Val-d’Or, qui a été son tout premier contact. Elle l’a tout de suite mis en relation avec le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) d’Abitibi-Est, afin qu’il puisse trouver un logement avant d’arriver en sol abitibien.

Kevin, sa femme et leur fille sont arrivés à Val-d’Or en plein milieu du mois de septembre, il y a trois ans. Quand ils ont quitté la Côte d’Ivoire, leur pays d’origine situé en Afrique de l’Ouest, premier pays producteur de cacao, il faisait 27 degrés; en arrivant en Abitibi, il faisait 5 degrés. La différence de température et le froid glacial n’ont pas été chose facile pour eux au cours des premiers mois. Lorsque la petite famille est arrivée en autobus, elle a été accueillie par le personnel du CJE. Par la suite, Louise Ratté a présenté Kevin à Paul-Antoine Martel, de la mairie de Val-d’Or, qui s’occupe des nouveaux arrivants. C’est ainsi que Kevin a fait la connaissance des membres de l’Association des Ivoiriens de l’Abitibi-Témiscamingue (ASIVAT). Il a été très bien accueilli par toutes les personnes qu’il a rencontrées. Ces premiers liens sont essentiels pour les nouveaux arrivants afin de trouver un logement et un travail, ou d’entreprendre des études, mais surtout pour trouver un équilibre de vie et se sentir un peu chez soi avec des gens accueillants.

Très vite, Kevin a commencé ses études en traitement du minerai pendant que sa femme travaillait. Leur petite fille n’avait alors que 7 ans. Kevin peut être fier de lui car, à la fin du programme, il a reçu le prix de la persévérance. Il vient d’une famille nombreuse et modeste. Aujourd’hui, il est fier de son parcours, car il sait les efforts qui ont été nécessaires pour en arriver là. Après sa formation, son rêve était d’acheter une maison. Deux ans plus tard, il a pu réaliser son rêve grâce à ses efforts et son travail. Il remercie aussi sa femme Marina pour tout son soutien.

Kevin et sa famille restent actifs à Val-d’Or en participant à plusieurs activités proposées par le CJE et la mairie de Val-d’Or. Kevin s’est également investi dans l’ASIVAT, dont il est éventuellement devenu le président. La communauté ivoirienne de Val-d’Or compte environ 75 personnes, mais beaucoup d’Ivoiriens de la région ne sont pas encore membres de l’Association.

La famille se sent bien à Val-d’Or et lorsqu’on demande à Kevin quels sont ses trois coups de cœur de l’Abitibi-Témiscamingue, il répond qu’il aime la proximité avec sa communauté, les activités organisées par les structures d’accueil et la tranquillité de la ville de Val-d’Or avec sa belle nature.

Aujourd’hui, Kevin a accompli beaucoup de choses. C’est un homme, un mari et un papa heureux. Il aime son travail et c’est un passionné. Il est présentement opérateur de production dans les mines, un métier qui consiste à traiter le minerai afin d’y extraire de l’or. Il est très actif. En plus d’être le président de l’ASIVAT, il est également le trésorier général adjoint de la Fédération des Associations Ivoiriennes du Canada (FAIC) et membre du bureau exécutif des Chevaliers de Colomb 11078 de Val-d’Or. Il aime aider les nouveaux arrivants dans leurs démarches pour venir en Abitibi-Témiscamingue et les aide à préparer leur arrivée. Cette implication lui tient vraiment à cœur.

Quels sont ses conseils aux nouveaux arrivants? Il leur recommande de rester concentrés sur leurs études, car en étant immigré, on doit toujours fournir plus d’effort pour réussir.

Que fait-il de ses journées de congé? Il aime passer du temps en famille, voir des amis, participer à des activités, aider les nouveaux arrivants et leur prêter mainforte. Il sait que lorsqu’on arrive d’ailleurs, on a toujours besoin de quelqu’un qui nous tend la main.


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