Ce onzième roman, le fervent lectorat de Claire Bergeron l’attendait avec impatience! Dans l’ombre de la Sainte-Mafia nous transporte dans la première moitié du vingtième siècle, cette époque où l’Église catholique est encore intouchable. Le drame bouleversant de sœur Anne-Marie-de-Jésus ébranle la puissance de cette grande et secrète institution où règne la loi du silence. Agressions dissimulées, victimes muselées, autorité cléricale et interdits de l’époque sont au cœur de cette intrigue où s’opposent la justice et l’injustice.
Il y a quelques années, l’auteure a vu un reportage dans lequel l’animateur employait l’expression « Sainte-Mafia » pour parler de l’Église catholique. L’idée s’est mise à germer dans son esprit. Le sujet étant délicat, elle le remettait, jusqu’à ce que le temps de réflexion offert par la pandémie lui lance un appel. La tentation était trop forte, elle a succombé et l’intrigue est née. Le point de vue privilégié… celui des religieuses abusées par des prêtres. « Des faits qui sont dissimulés sous le lourd manteau du silence, une sorte d’omerta au sein de l’Église », précise-t-elle.
Si les périodes d’insomnie sont le cauchemar de plusieurs, pour Claire Bergeron, elles sont des plus précieuses. C’est à ce moment que tout s’ordonne dans sa tête, que les rebondissements se greffent à son idée principale, que prennent vie ses héros au cœur d’or et ses méchants au cœur de pierre.
Claire Bergeron voulait s’investir en profondeur dans ce sujet si délicat sans pour autant porter de jugement. Pour y parvenir, les deux côtés de la médaille y sont représentés. « S’il y a des prêtres corrompus, il y en a aussi des formidables qui consacrent leur vie au bien-être de leurs semblables. »
Avec cette nouveauté littéraire, en librairie depuis le 9 mars dernier, l’auteure ne déroge pas de son créneau habituel : sujet traité de façon originale, trame historique crédible, suspense qui tient son lectorat en haleine, avec la région de l’Abitibi-Témiscamingue comme toile de fond.
Pour rien au monde, elle ne voudrait manquer le superbe rendez-vous littéraire qu’est le Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue. « Chaque fois que je reviens dans ce coin de pays qui m’a vu grandir, je ressens un indicible bonheur. C’est comme si je respirais une longue bouffée d’amour. » Elle sera donc présente à l’événement pour y revoir son fidèle lectorat.