Le 6 mai dernier, la Journée internationale de la permaculture, une initiative australienne lancée il y a 9 ans, a été soulignée pour la première fois au Québec, au Domaine Saint-Viateur, à 12 km d’Amos. Isabelle Dion (propriétaire de La Lucarne verte) et Marie-Eve Boisclair (nutritionniste et administratrice du groupe Facebook Permaculture Abitémis), organisatrices de l’événement, ont vulgarisé le fonctionnement de la nature. Elles ont ainsi permis à 150 personnes de l’Abitibi-Témiscamingue de faire le plein de renseignements sur les saines méthodes de gestion des habitats humains et de l’agriculture.
QU’EST-CE QUE LA PERMACULTURE?
Il faudra toujours de l’énergie pour produire quelque chose, la croissance et le recyclage ont leurs limites et il sera impossible de faire face à la crise climatique sans stopper la croissance. Ces faits posent de grandes questions auxquelles la permaculture tente de répondre.
Inspirée des concepts éprouvés par la nature elle-même, la permaculture est une façon d’intégrer l’humain à l’écosystème dans lequel il vit, et ce, sans le détruire. De plus, la permaculture améliore les écosystèmes malmenés. L’objectif est de créer une « culture de la permanence » qui soit durable, et écoresponsable. Elle vise une production agricole durable, économe en énergie, quasi autonome et respectueuse des êtres vivants et qui laisse à la nature « sauvage » le plus de place possible.
UNE JOURNÉE BIEN REMPLIE
Dans leur conférence Zéro déchet, Genevieve et Marie-Pier Ouellet, copropriétaires d’Écolovrac à Amos (boutique d’aliments et de produits en vrac qui permet aux gens de réduire leur empreinte écologique en éliminant les emballages polluants), ont expliqué comment vivre plus simplement et dans l’essentiel (la simplicité volontaire du Dr Serge Mongeau) devient un remède à la surconsommation. « C’est un mode de vie qui n’est pas facile au début, car il faut commencer par faire du ménage dans ses affaires, explique Marie-Pier. Débarrassez-vous de tout ce qui n’est pas essentiel et n’en rachetez pas. »
En après-midi, le très connu et coloré « nutritionniste urbain » Bernard Lavallée donnait quant à lui une conférence à propos de son livre Sauver la planète une bouchée à la fois. Ses enseignements sont des outils qui sensibilisent à manger santé en suivant les saisons, à la biodiversité et au gaspillage alimentaire.
En tout, six exposants de la région ont pris part à l’événement afin de faire connaître leurs produits. Enchantées de la réponse des gens qui sont venus d’aussi loin que Ville-Marie, les organisatrices de l’événement ont annoncé que la journée sera rééditée l’an prochain.
Photos en accompagnement : Benoît Thériault