Approchez, bonnes gens! Le moment est venu de tendre l’oreille et d’ouvrir les yeux puisque le 14e grand rendez-vous des conteurs et conteuses s’amène à Val-d’Or du 9 au 14 mai.
Le Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue promet une cuvée riche et bien garnie ce printemps. L’équipe a réuni une gamme d’artistes qui ont concocté des histoires de toutes sortes : légendes urbaines, légendes anciennes, histoires à dormir debout, énormités, mensonges et peut-être même un peu d’épouvante!
La présidente fondatrice du Festival, Nicole Garceau, faisait débouler les noms des artistes qui seront de la programmation : « Nous aurons la visite d’une grande, Joséphine Bacon, une artiste innue de Pessamit, sur la Côte-Nord, la conteuse Claude Hamel d’Harricana, Sylvain Rivard, qui, mon Dieu, est un artiste multidisciplinaire qu’il faut entendre, aussi Pierro Labrèche, puis Margot Lemire fera le lancement de son livre avec nous. »
On le devine à son ton, les préparatifs vont bon train et le compte à rebours défile pour les organisateurs. Cette année, le rendez-vous promet un métissage culturel et des rencontres fascinantes.
Le métis Robert Seven Crows viendra faire résonner son tambour et gratter sa guitare pour y marier ses légendes aux essences acadiennes et mi’kmag. Ses récits ont, comme lui, beaucoup voyagé, lui qui a porté ses histoires dans différents continents.
Autre figure intéressante, l’Abénakis Sylvain Rivard, pour qui Nicole Garceau a lancé : « Mon Dieu… quel artiste multidisciplinaire! C’est à voir! » Sylvain Rivard a illustré plusieurs livres jeunesse et a publié l’an dernier Les poupées, un recueil de poésie qui s’attaque à la problématique de la violence à l’égard des femmes et des enfants autochtones. L’artiste, en plus de s’intéresser à la littérature et aux arts visuels, chante.
« Ah, et il ne faudrait pas non plus oublier le ciné-conté : une grande soirée unique en son genre », insiste encore Mme Garceau.
La formule du ciné-conté consiste à jumeler un auteur à un réalisateur qui mettra en scène le texte du conte. Mais attention, il ne s’agit pas d’un tandem de création. Le conteur doit donner carte blanche au réalisateur, qui interprètera le texte à sa façon et avec ses images. Le soir de la présentation, le conteur lit son texte et le film — qu’il n’aura pas vu auparavant — défile au même moment.
« C’est un moment de surprise et une belle rencontre puisque réalisateur et conteur ne se connaissent pas », résume Mme Garceau.
Le Festival offrira aussi quelques escales, notamment au Prospecteur avec le concours de la plus grosse menterie, au Cabaret de la dernière chance et aussi à Malartic pour une soirée de contes. Des résidences pour personnes âgées seront également visitées à Rouyn-Noranda, à Amos et à Val-d’Or.
Et parce que le conte voyage, le Festival ira même plusieurs pieds sous terre pour la balade contée, une activité qui se déroulera à la Cité de l’Or.
Le Festival accueillera également Marta Saëns de la Calzada, qui viendra raconter des récits de voyages et de traversées tant physiques et personnelles dans des récits presque autobiographiques. L’artiste Peppo Audigane et le groupe Racine carrée, quant à eux, se produiront en grande finale avec le souper de fin de festival.