Le tango argentin devrait s’installer en Abitibi en janvier 2017 ! C’est à Amos qu’il élira pied à terre, à l’école La Classe de Danse. Des cours de niveau débutant pourront être offerts dès le début de l’année.
La Classe de danse a été fondée il y a 4 ans par Marie-Andrée Thibault et Sophie Beaupré. C’est cette dernière qui porte avec passion le projet d’enseigner le tango dans la région, avec l’objectif de créer une communauté qui se rassemblera lors d’évènements dansants réguliers. Selon les propos de Mme Beaupré, le tango est une danse dynamique et sensuelle, porteuse d’une tradition. Elle incite à l’écoute, les sens aiguisés, de deux danseurs dans une rencontre intime. Il y a dedans une lenteur qui dit que nous avons le temps, une douceur obligée dans l’étreinte, une complicité du guideur qui propose et de la guidée qui reçoit. Mme Beaupré est attirée par le tango parce qu’elle trouve que cette danse convient à sa personnalité. Elle estime avoir l’audace de dire « j’aime le tango et je veux vous l’apprendre ». Elle ajoute que les artistes de la région sont intrépides et contribuent grandement au développement culturel de l’Abitibi-Témiscamingue.
Pour Mme Beaupré, sa pédagogie et la confiance que son milieu lui accorde sont des atouts pour la réalisation de son projet. La première étape sera de suivre une formation intensive de la mi-octobre à janvier 2017, au sein de la Tangueria, école de tango montréalaise. C’est auprès des danseurs Laura Éva Steinmander et Paul Montpetit que l’Amossoise apprendra les pas de la danse aux origines latine et africaine. Au programme de sa formation, le guidage sera une priorité et devrait faciliter l’assimilation des pas féminins… D’ailleurs, pas de femme ou pas d’homme, peu importe, puisque Mme Beaupré s’attend à recevoir des préceptes avec une approche contemporaine qui fait place au concept de tango queer. Au–delà de tout, notre danseuse a la ferme intention de s’approprier le tango avant de le transmettre, comme elle l’avait fait avec le flamenco qu’elle enseigne depuis 9 ans. Elle compte faire immersion dans le milieu effervescent du tango à Montréal. Madame sera servie, car le tango se danse tous les soirs dans la métropole. « Ma trentaine a été flamenco et ma quarantaine sera tango ! » s’exclame Mme Beaupré, exprimant ainsi le sens de sa démarche. La professeure nous confie qu’elle rêve depuis 10 ans d’enseigner cette danse. Elle trouve qu’enseigner est, en région, la meilleure façon de comprendre une danse et de la pratiquer activement. Désireuse de collaborer pour la réussite de son projet, elle est à la recherche d’autres professeurs que ceux de son école, ou d’autres artistes intéressés à contribuer à l’importation du tango chez les Témiscabitibiens.
Le tango avait brièvement visité La Sarre et Rouyn-Noranda en 2013, sous forme d’ateliers et de spectacles organisés par nous-mêmes, amatrices de tango. L’initiative avait moyennement réussi, faute d’assez d’élèves et d’un professeur sur place. Bientôt, avec une professeure implantée à Amos et une école ayant déjà ses élèves, le Tang’Abitibi aura de beaux danseurs et vivra heureux jusqu’à la fin de la chanson ! \