Avez-vous déjà réfléchi à ce que serait la région sans la présence aussi accrue des bénévoles? Avec la multitude de festivals et d’événements qu’on y retrouve, impossible de fonctionner sans leur précieuse aide. Regard sur l’univers du bénévolat dans le cadre du Festival de musique émergente en A-T (FME).

L’implantation du bénévolat au FME

Geneviève Aubry, responsable du bureau d’accueil, est bénévole depuis le début du FME. Elle voulait s’impliquer, a démontré son intérêt au président Sandy Boutin et est demeurée depuis. Elle a été responsable des bénévoles, de l’accueil des artistes jusqu’à son poste actuel. Ça n’a pas toujours été rose. Elle a parfois pensé abandonner, mais quelque chose la retenait à chaque hésitation. « Souvent, on associe le terme bénévolat à quelque chose de relax alors que c’est tout le contraire. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas rémunérés que les tâches sont faciles. Le FME a toujours exigé une grande performance de la part de ses bénévoles. Tout doit être parfait par souci de fierté. On a des objectifs à atteindre. »

Le succès du festival repose sur son immense bassin de bénévoles, qui sont passés d’environ 70 lors des premières éditions à plus de 150 aujourd’hui. Le plus grand défi a été d’identifier les besoins, les personnes ressources, la gestion des entrées et de peaufiner l’accueil des artistes au centre de plein air du lac Flavrian. « Dès qu’il y avait un imprévu, on appelait Sandy Boutin. Son téléphone était toujours occupé. On ne savait pas encore qui appeler pour éteindre des feux. Il était notre seule référence! » Maintenant, les tâches sont réparties entre des équipes spécialisées qui constituent de petites cellules à la fois autonomes et interdépendantes. Il y a l’équipe des sites, de l’accueil, des médias, du transport, de la billetterie, de la nourriture, des objets promotionnels et un responsable de salle dans chaque lieu de diffusion, en plus de la radio CFME.

Le bénévolat, pourquoi?

Mais pourquoi les bénévoles reviennent-ils malgré certaines tâches ingrates qu’ils doivent parfois exécuter? La passion de Geneviève Aubry pour le FME a tellement été forte qu’elle a fait du bénévolat son sujet de maîtrise. Elle s’est penchée sur le processus de mobilisation dans le cadre d’événements culturels et le travail volontaire. Pourquoi être bénévole? C’est simple,l’être humain a le besoin fondamental de donner et de recevoir de la reconnaissance. Lorsqu’un bénévole l’obtient, il se sent impliqué émotionnellement. C’est alors que la qualité de sa performance augmente puisqu’il développe un attachement à l’équipe et à l’événement. « Je me souviens que Benoit Lavergne a dû ramasser de l’urine sur une console une année. Un artiste avait utilisé une toilette défectueuse au 2e, ce qui avait causé ce dégât. Eh bien, il l’a fait! » Pour plusieurs autres bénévoles, il est impensable de vivre le FME autrement :« Au début, j’ai donné mon nom pour l’avantage d’aller voir des spectacles gratuit. Maintenant, je suis bénévole parce que j’aime savoir que mon implication fait partie de la réussite de l’événement », explique Cynthia Demers, bénévole à la billetterie depuis 12 ans.

L’essayer, c’est l’adopter!

Ian Campbell, responsable des bénévoles et chargé de production depuis 4 ans, a toujours aimé le FME. « Je gère les équipes et aussi l’affichage en ville. Il y a beaucoup d’action, j’aime quand ça roule. C’est une belle dynamique d’emploi! » Et contrairement à ce qu’on peut penser, la plupart des bénévoles sont au rendez-vous. Rares sont ceux qui font faux bond. Impossible de leur en vouloir si jamais ils se désistent, mais cela n’arrive que très rarement. Le FME et les bénévoles, c’est une histoire d’amour.

Durant le FME, lorsque vous serez dans une soirée et que les organisateurs prendront quelques minutes pour remercier le travail et l’implication et bénévoles, ne levez pas les yeux au ciel d’impatience, parce que sans eux, la culture ne serait certainement pas aussi dynamique en région! \


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