La culture en Abitibi-Témiscamingue se présente sous une palette bien diversifiée. Festivals, artistes, sites historiques, lieux de diffusion et plusieurs autres acteurs définissent notre identité culturelle. De plus, elle se retrouve aussi dans les assiettes! En effet, la région regorge de produits alimentaires cultivés et produits ici. À l’ère de la souveraineté alimentaire, de nombreux chefs de la région affichent fièrement leur attachement en intégrant des produits locaux à leurs créations culinaires, et ce, malgré les défis qui peuvent se présenter.

Par sa superficie, l’Abitibi-Témiscamingue ne présente pas les conditions idéales pour faciliter la régularité de l’approvisionnement et les impacts de la saisonnalité sont bien présents. Les chefs d’ici doivent faire preuve de flexibilité afin d’offrir des produits frais et de qualité à leur clientèle tout au long de l’année. Un mot d’ordre qui permet de développer des relations avec les producteurs. « On travaille ensemble. Avant de créer un menu, je téléphone mes producteurs afin de m’assurer de la disponibilité des aliments. Cette proximité permet de développer avec eux le marché. », indique Louis-Joseph Beauchamps, chef-propriétaire de la Joyeuse bouffe, au Témiscamingue.

Bien au-delà de la simple tendance, l’achat local est un mode de vie pour ces chefs qui développent une étroite collaboration avec les producteurs. « Il y a une communication qui s’établit et nous sommes conscients que l’approvisionnement est plus complexe, mais on s’arrange entre nous! On se débrouille et on s’entraide! », souligne Régis Henlin, chef-propriétaire des Becs sucrés de Val-d’Or. En effet, le lien de proximité qui unit ces deux milieux permet de mettre en place les bases nécessaires au développement de l’industrie agroalimentaire, et ce, avec notre réalité régionale.

Ces chefs tiennent un rôle d’ambassadeur auprès de leur clientèle, en mettant en valeur ces produits dans leurs menus et ils les font découvrir à leur manière. « Parfois, nous sommes les premiers à leur servir ce type de produits. Nous les apprêtons et les présentons à des gens qui ne les connaissent parfois pas! C’est notre responsabilité comme restaurateurs de faire découvrir les produits d’ici. », souligne Jérôme Sauvey, chef et co-propriétaire du restaurant La Rose des vents à Évain.

Cette présence sur les tables permet de valoriser les produits du terroir et de sensibiliser le consommateur afin qu’il les reconnaisse et les revendique. Régionalement, la démarche CULTURAT, entreprise par Tourisme Abitibi-Témiscamingue, intègre cet aspect de la culture et cette mobilisation alimentaire est significative pour que la région continue de s’épanouir, et ce, grâce à la participation de chacun. 


Auteur/trice