Le monde agroalimentaire l’attendait depuis un bon moment cette Politique de souveraineté alimentaire du Québec qui définit le cadre dans lequel évoluera toute l’industrie, de la terre du producteur à l’assiette du consommateur. À commencer par les producteurs qui attendaient depuis quelques années une direction claire du gouvernement  pour tout ce qui touche l’industrie agroalimentaire.

Pour Sylvain Vachon, président régional de l’Union des producteurs agricoles (UPA), c’est le début d’un temps nouveau, celui où le propriétaire de la terre vivra sur place et sera impliqué au quotidien dans la production. « Nous devons habiter le territoire et refaire de l’agriculture un véritable métier, une affaire familiale », explique M. Vachon.  Deux grands axes autour desquels gravite la Politique sont ainsi touchés : l’occupation dynamique du territoire et le développement durable. Ces deux mesures contribueraient également à freiner les grandes entreprises transnationales qui acquièrent des terres qu’elles exploitent intensément pendant quelques années et qui, une fois dévitalisées, deviennent des déserts inexploitables.

Le président des producteurs agricoles évoque également l’avenir de l’agriculture, sa pérennité qui devrait être portée par des jeunes familles qui s’établiront sur leur terre, la cultiveront, et produiront des aliments qui seront particuliers au territoire. « En Abitibi-Témiscamingue, nous observons l’émergence de produits qui sont spécifiques à la région dans le bœuf, les produits maraîchers et de la forêt, la transformation. Ces produits sont entrés dans la chaîne et apparaissent dans nos épiceries », poursuit Sylvain Vachon. Un deuxième axe de la Politique est ainsi rejoint dans cette identité recherchée des aliments du Québec. 


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